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Aperçu
À travers cette leçon, les élèves sont invités à se familiariser à l'époque à laquelle le célèbre joueur de hockey, Jacques Plante, a vécu. Revivez également l'histoire du sport national au Canada.
Objectifs
-Les élèves auront à se familiariser avec l’histoire du hockey.
-Ils pourront produire un article de journal sur Jacques Plante, en ayant, au préalable, fait une petite recherche.
-Les élèves auront à développer des arguments afin d'alimenter un débat sur le sport et la compétition en générale.
-Ils auront à approfondir leurs connaissances par rapport au sport, à son histoire, à son évolution, etc.
-Ils pourront produire un article de journal sur Jacques Plante, en ayant, au préalable, fait une petite recherche.
-Les élèves auront à développer des arguments afin d'alimenter un débat sur le sport et la compétition en générale.
-Ils auront à approfondir leurs connaissances par rapport au sport, à son histoire, à son évolution, etc.
Contexte
Jacques Plante a été l'un des grands gardiens de but de la Ligue nationale de hockey. Mais il ne s'est pas contenté d'une carrière " glorieuse " : il a osé se dresser contre un certain " jeu viril " en imposant le port du masque protecteur, de même qu'un style tout à fait personnel devant, derrière et hors du filet.
L'événement déclencheur ? Lors d'un match au Madison Square Garden, le 1er novembre 1959, un tir puissant vient lui fracasser le nez... pour la dernière fois. Avec 200 points de suture sur le visage, celui dont le métier est d'être " une cible " juge qu'il a payé tribut aux dieux guerriers du sport national. Il tient tête à son entraîneur, Toe Blake, qui estime qu'il faut " lutter pour sa vie " pour bien jouer. Ce même soir, après qu'on lui eut cousu le visage du nez à la lèvre, il accepte de retourner sur la glace à la condition qu'on lui laisse porter son masque (il le porte durant les exercices depuis 1955). On n'est pas prêt d'oublier l'apparition fantomatique de son masque crème qui lui attire un mélange de critiques, d'admiration et de sarcasmes, mais l'équipe gagne par le compte de 4 à 1. Aussi, pour garder ce masque, qu'on ne lui concède que le temps de la cicatrisation, Plante se surpasse en remportant avec le Canadien 11 autres matches d'affilée, et la coupe Stanley le printemps suivant.
Individualiste ingénieux et acharné, Plante ne défie pas là son premier stéréotype. L'aîné de 11 enfants, au temps de la " dépression " à Shawinigan, il a été initié à la cuisine, à la couture, au tricot... Un chroniqueur sportif se rappelle l'avoir vu, à 22 ans, garder le but de Royals de Montréal vêtu d'une tuque et d'une camisole de laine de sa confection.
Avec ce sens du spectacle, Plante est fin prêt, au début des années 1960, à affronter le public avec des masques de résine ou de fibre de verre dignes des films Frankenstein. Et il les fabrique lui-même! Il en réalisera plusieurs modèles pour lui et pour d'autres gardiens, en améliorant sans cesse leurs qualités de résistance, de visibilité et de légèreté. Au cours des années 1960 et 1970, des masques protecteurs au graphisme ensorcelant prolifèrent dans les diverses équipes : à croire qu'ils répondent à un besoin pressant ! On ne se surprend plus aujourd'hui de voir les joueurs porter casques et visières.
Ces masques n'éclipseront pas le style libre et mobile de Jacques Plante dans la zone des buts. Plus confiant, le gardien masqué redoublera d'audace et de finesse. Il aura une manière bien à lui de sortir du " rectangle " et d'aller au-devant de la rondelle pour l'intercepter, l'immobiliser ou la passer à ses défenseurs derrière sa " cage ". D'une façon ou d'une autre, Jacques Plante a su influencer ou déranger les règles du jeu. Son esprit innovateur a renouvelé le visage du hockey traditionnel.
L'événement déclencheur ? Lors d'un match au Madison Square Garden, le 1er novembre 1959, un tir puissant vient lui fracasser le nez... pour la dernière fois. Avec 200 points de suture sur le visage, celui dont le métier est d'être " une cible " juge qu'il a payé tribut aux dieux guerriers du sport national. Il tient tête à son entraîneur, Toe Blake, qui estime qu'il faut " lutter pour sa vie " pour bien jouer. Ce même soir, après qu'on lui eut cousu le visage du nez à la lèvre, il accepte de retourner sur la glace à la condition qu'on lui laisse porter son masque (il le porte durant les exercices depuis 1955). On n'est pas prêt d'oublier l'apparition fantomatique de son masque crème qui lui attire un mélange de critiques, d'admiration et de sarcasmes, mais l'équipe gagne par le compte de 4 à 1. Aussi, pour garder ce masque, qu'on ne lui concède que le temps de la cicatrisation, Plante se surpasse en remportant avec le Canadien 11 autres matches d'affilée, et la coupe Stanley le printemps suivant.
Individualiste ingénieux et acharné, Plante ne défie pas là son premier stéréotype. L'aîné de 11 enfants, au temps de la " dépression " à Shawinigan, il a été initié à la cuisine, à la couture, au tricot... Un chroniqueur sportif se rappelle l'avoir vu, à 22 ans, garder le but de Royals de Montréal vêtu d'une tuque et d'une camisole de laine de sa confection.
Avec ce sens du spectacle, Plante est fin prêt, au début des années 1960, à affronter le public avec des masques de résine ou de fibre de verre dignes des films Frankenstein. Et il les fabrique lui-même! Il en réalisera plusieurs modèles pour lui et pour d'autres gardiens, en améliorant sans cesse leurs qualités de résistance, de visibilité et de légèreté. Au cours des années 1960 et 1970, des masques protecteurs au graphisme ensorcelant prolifèrent dans les diverses équipes : à croire qu'ils répondent à un besoin pressant ! On ne se surprend plus aujourd'hui de voir les joueurs porter casques et visières.
Ces masques n'éclipseront pas le style libre et mobile de Jacques Plante dans la zone des buts. Plus confiant, le gardien masqué redoublera d'audace et de finesse. Il aura une manière bien à lui de sortir du " rectangle " et d'aller au-devant de la rondelle pour l'intercepter, l'immobiliser ou la passer à ses défenseurs derrière sa " cage ". D'une façon ou d'une autre, Jacques Plante a su influencer ou déranger les règles du jeu. Son esprit innovateur a renouvelé le visage du hockey traditionnel.
Activités
1. À la manchette des journaux
Écrivez un article pour La Presse de Montréal du 2 novembre 1959.
Apportez en classe des chroniques sportives de journaux actuels. Lisez-les, notant quelques-unes des caractéristiques du reportage sportif. Amenez les élèves à répondre, dès le premier paragraphe aux questions: Qui, Quoi, Où, Quand et Pourquoi? Relevez aussi, dans les articles, l'emploi fréquent de surnoms ou d'euphémismes, de verbes et d'adjectifs percutants.
Écrivez un article basé sur la Vignette consacrée à Jacques Plante. Le "clou" de l'article sera l'apparition de Plante, après l'accident, portant un masque de gardien de but. L'auteur révélera ses opinions sur la décision de Plante, soit par le ton de son écrit soit dans sa conclusion.
Les journalistes sportifs donnent souvent leur point de vue sur des personnalités ou des questions sportives. Les élèves peuvent commenter la décision de Plante et sa conséquence sur le hockey, ou ils peuvent choisir un autre sujet approprié. Par exemple, le port du casque est devenu facultatif dans le hockey professionnel et junior : un journaliste peut donner son point de vue sur la sagesse d'une telle décision. D'autres sujets possibles : la place des femmes au hockey, la violence au cours des matchs ou doit-on songer à développer le hockey .
On pourrait aussi imaginer une entrevue avec Jacques Plante. Faites un "remue-méninges" pour une banque de questions à poser au gardien de but, puis menez une entrevue écrite ou enregistrée sur vidéocassette, des élèves endossant les rôles des journalistes et du gardien de but. D'autres peuvent aussi jouer le rôle de Toe Blake ou celui de Andy Bathgate, le joueur des New York Rangers qui blessa Plante.
Écrivez un article pour La Presse de Montréal du 2 novembre 1959.
Apportez en classe des chroniques sportives de journaux actuels. Lisez-les, notant quelques-unes des caractéristiques du reportage sportif. Amenez les élèves à répondre, dès le premier paragraphe aux questions: Qui, Quoi, Où, Quand et Pourquoi? Relevez aussi, dans les articles, l'emploi fréquent de surnoms ou d'euphémismes, de verbes et d'adjectifs percutants.
Écrivez un article basé sur la Vignette consacrée à Jacques Plante. Le "clou" de l'article sera l'apparition de Plante, après l'accident, portant un masque de gardien de but. L'auteur révélera ses opinions sur la décision de Plante, soit par le ton de son écrit soit dans sa conclusion.
Les journalistes sportifs donnent souvent leur point de vue sur des personnalités ou des questions sportives. Les élèves peuvent commenter la décision de Plante et sa conséquence sur le hockey, ou ils peuvent choisir un autre sujet approprié. Par exemple, le port du casque est devenu facultatif dans le hockey professionnel et junior : un journaliste peut donner son point de vue sur la sagesse d'une telle décision. D'autres sujets possibles : la place des femmes au hockey, la violence au cours des matchs ou doit-on songer à développer le hockey .
On pourrait aussi imaginer une entrevue avec Jacques Plante. Faites un "remue-méninges" pour une banque de questions à poser au gardien de but, puis menez une entrevue écrite ou enregistrée sur vidéocassette, des élèves endossant les rôles des journalistes et du gardien de but. D'autres peuvent aussi jouer le rôle de Toe Blake ou celui de Andy Bathgate, le joueur des New York Rangers qui blessa Plante.
2. Briser les stéréotypes
On n'a pas tendance à penser que les sports peuvent conduire à des changements sociaux; mais, à sa manière, Jacques Plante, dans sa décision de porter un masque, a modifié certaines conceptions du courage et de la virilité.
Quelques fervents de hockey jugeaient que Plante était une "poule mouillée" du fait qu'il portait un masque. Selon vous, Plante aurait-il manifesté plus de courage à jouer sans masque ou à porter un masque pour la première fois? Présentez des arguments selon deux points de vue.
3. La pression sociale
Le souci de Plante pour la sécurité personnelle et la pression sociale auquelle il dut faire face fait parallèle à des soucis de santé et de sécurité auxquels sont confrontés les élèves aujourd'hui.
Faites travailler les élèves en petits groupes pour dresser une liste de leurs propres préoccupations face à la santé et la sécurité (le port des ceintures de sécurité, les casques protecteurs, les décibels nocifs des concerts rock, l'alcool au volant, etc.). Des étudiants plus âgés pourraient parler du sida ou des maladies transmises sexuellement: il importe donc que l'enseignant se soit préparé en conséquence.
Discutez chaque problème soulevé, en considérant ce qui suit: Sentez-vous une certaine pression lorsque vous prenez une décision concernant votre sécurité? Quand avez-vous refusé de suivre votre groupe social à cet égard? Est-ce que la pression sociale influence beaucoup vos camarades de classe? Que ressentez-vous quand vous prenez une décision qui va à l'encontre de celle du groupe?
4. Questions soulevées par le sport
Les sports peuvent donner lieu à des débats animés, que les élèves soient des "fanatiques" de sports ou non.
Partagez la classe en groupes et donnez à chaque groupe un sujet de débat à préparer.
Assurez-vous que la classe comprend les procédures et règlements d'un débat.
Voici quelques thèmes de débats:
-Les sports féminins doivent être séparés des sports masculins car ils ne sont pas égaux
-Les équipes mixtes marqueront la fin des sports de compétition
-La violence est nécessaire dans un match de hockey
-L'intérêt pour les sports de compétition est typiquement viril.
Le débat peut aussi se faire par écrit. Demandez aux élèves de choisir des arguments présentés dans les débats pour rédiger un exposé défendant lune de ces thèses.