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Aperçu
Suivez, à l’aide des débats menés par Nellie McClung, l’évolution du droit de vote des femmes au Canada.
Objectifs
Les élèves seront appelés à considérer les stéréotypes reliés aux genres d’hier à aujourd’hui.
Ils auront également à identifier l’univers social masculin et féminin de l’époque.
Ils devront comprendre la situation des femmes au Canada avant la Première Guerre mondiale.
Ils seront invités à discuter et évaluer l’importance des revendications féminines du début du 20e siècle.
Les élèves sont invités à approfondir leurs connaissances sur l’histoire du droit de vote des femmes au Canada.
Ils auront à identifier certains mouvements féminins de l’époque.
Ils auront à développer des arguments sur le droit de vote au pays.
Ils devront comprendre la situation des femmes au Canada avant la Première Guerre mondiale.
Ils seront invités à discuter et évaluer l’importance des revendications féminines du début du 20e siècle.
Les élèves sont invités à approfondir leurs connaissances sur l’histoire du droit de vote des femmes au Canada.
Ils auront à identifier certains mouvements féminins de l’époque.
Ils auront à développer des arguments sur le droit de vote au pays.
Contexte
Nellie McClung était une activiste politique douée d'éloquence et d'un délicieux sens de l'humour. Ses qualités de chef et sa verve lui ont permis de rallier d'autres personnes à la cause du droit de vote des femmes au Manitoba, à l'aube du XXe siècle.
Jeune fille, Nellie McClung conteste déjà les " rôles féminins " traditionnels. Elle se rappelle, par exemple, qu'à 9 ans, l'idée de prendre part à son premier pique-nique communautaire l'avait enthousiasmée. " J'espérais qu'il y aurait une course pour les filles. [...] Mais on désapprouvait la participation des filles à des courses... Les jupes voleraient en l'air et découvriraient les jambes ! Et ce n'était pas bien que les petites filles, ou les grandes, montrent leurs jambes ! J'ai voulu savoir pourquoi, mais on m'a fait taire. "
A l'âge de 16 ans, Nellie McClung commence à enseigner dans une école rurale. Vêtue d'une jupe longue et d'une blouse amidonnée, elle joue au football avec les élèves durant la récréation. Certains parents s'y objectent : le football n'est pas un jeu pour dames. Toutefois, l'institutrice les gagne grâce à son tact et à son bon sens.
L'engagement personnel de Nellie McClung à l'égard des droits des femmes devient aussi sa cause politique. Elle commence à parler en faveur du droit de vote des femmes et à écrire des oeuvres de fiction. Son roman Sowing Seeds in Danny décrit de façon spirituelle la vie des habitants d'une petite ville de l'Ouest. Publié en 1908, cet ouvrage devient un best-seller national et le premier de ses nombreux succès littéraires.
Le mariage, cinq enfants et une carrière littéraire couronnée de succès n'empêchent pas Nellie McClung de poursuivre sa campagne pour les droits des femmes. Son souci à l'égard des femmes moins favorisées découle de ses convictions religieuses profondes et de son attachement pour sa famille. Elle constate de visu la souffrance des femmes et des enfants causée par la négligence, un surcroît de travail, la pauvreté et l'alcoolisme. " L'esprit véritable qui sous-tend le mouvement pour le droit de vote, écrit-elle, provient de la sympathie et de l'intérêt à l'endroit des autres femmes et du désir de faire du monde un milieu de vie plus accueillant. "
Les Manitobaines ouvrent la voie au Canada
Le droit de vote des femmes n'est pas une cause populaire au Canada. Des hommes et des femmes craignent que l'octroi de droits aux femmes n'entraîne la destruction du foyer et de la famille. Nellie McClung apaise leurs craintes en faisant appel à la discussion raisonnable, à son charisme, à son humour irrésistible... et à ses chapeaux extravagants.
En 1912, les Manitobaines fondent la Political Equality League pour améliorer les conditions de travail des femmes. La Ligue convainc le premier ministre Roblin que les conditions des ouvrières d'usine sont en effet terribles. Néanmoins, en dépit de l'éloquence de McClung, la Ligue ne le persuade pas que le droit de vote des femmes permettra de freiner les abus.
Afin de gagner l'appui du public, la Ligue tient un simulacre de parlement le 28 janvier 1914. Le débat a pour sujet " Doit-on accorder le droit de vote aux hommes ? " Une délégation masculine présente son cas en faveur du droit de vote des hommes, puis la " première ministre " Nellie McClung se lève pour prendre la parole. Elle complimente ses messieurs sur leurs tenues distinguées, puis se lance dans une charge satyrique : " Oh non ! L'homme est destiné à une réalité plus élevée que le vote [...]. La politique perturbe les hommes, et des hommes perturbés conduisent à des comptes impayés, à des meubles brisés, à des ruptures de ban, et... au divorce ! "
Le succès éclatant du simulacre de parlement donne un nouvel essor à la campagne de la Ligue. Aux élections de 1915, le gouvernement conservateur de Roblin est défait. Le 29 janvier 1916, le Manitoba devient la première province canadienne à accorder le droit de vote aux femmes. Nellie McClung poursuit sa lutte dans d'autres provinces et voit, lentement mais sûrement, la tradition céder la place l'égalité.
Jeune fille, Nellie McClung conteste déjà les " rôles féminins " traditionnels. Elle se rappelle, par exemple, qu'à 9 ans, l'idée de prendre part à son premier pique-nique communautaire l'avait enthousiasmée. " J'espérais qu'il y aurait une course pour les filles. [...] Mais on désapprouvait la participation des filles à des courses... Les jupes voleraient en l'air et découvriraient les jambes ! Et ce n'était pas bien que les petites filles, ou les grandes, montrent leurs jambes ! J'ai voulu savoir pourquoi, mais on m'a fait taire. "
A l'âge de 16 ans, Nellie McClung commence à enseigner dans une école rurale. Vêtue d'une jupe longue et d'une blouse amidonnée, elle joue au football avec les élèves durant la récréation. Certains parents s'y objectent : le football n'est pas un jeu pour dames. Toutefois, l'institutrice les gagne grâce à son tact et à son bon sens.
L'engagement personnel de Nellie McClung à l'égard des droits des femmes devient aussi sa cause politique. Elle commence à parler en faveur du droit de vote des femmes et à écrire des oeuvres de fiction. Son roman Sowing Seeds in Danny décrit de façon spirituelle la vie des habitants d'une petite ville de l'Ouest. Publié en 1908, cet ouvrage devient un best-seller national et le premier de ses nombreux succès littéraires.
Le mariage, cinq enfants et une carrière littéraire couronnée de succès n'empêchent pas Nellie McClung de poursuivre sa campagne pour les droits des femmes. Son souci à l'égard des femmes moins favorisées découle de ses convictions religieuses profondes et de son attachement pour sa famille. Elle constate de visu la souffrance des femmes et des enfants causée par la négligence, un surcroît de travail, la pauvreté et l'alcoolisme. " L'esprit véritable qui sous-tend le mouvement pour le droit de vote, écrit-elle, provient de la sympathie et de l'intérêt à l'endroit des autres femmes et du désir de faire du monde un milieu de vie plus accueillant. "
Les Manitobaines ouvrent la voie au Canada
Le droit de vote des femmes n'est pas une cause populaire au Canada. Des hommes et des femmes craignent que l'octroi de droits aux femmes n'entraîne la destruction du foyer et de la famille. Nellie McClung apaise leurs craintes en faisant appel à la discussion raisonnable, à son charisme, à son humour irrésistible... et à ses chapeaux extravagants.
En 1912, les Manitobaines fondent la Political Equality League pour améliorer les conditions de travail des femmes. La Ligue convainc le premier ministre Roblin que les conditions des ouvrières d'usine sont en effet terribles. Néanmoins, en dépit de l'éloquence de McClung, la Ligue ne le persuade pas que le droit de vote des femmes permettra de freiner les abus.
Afin de gagner l'appui du public, la Ligue tient un simulacre de parlement le 28 janvier 1914. Le débat a pour sujet " Doit-on accorder le droit de vote aux hommes ? " Une délégation masculine présente son cas en faveur du droit de vote des hommes, puis la " première ministre " Nellie McClung se lève pour prendre la parole. Elle complimente ses messieurs sur leurs tenues distinguées, puis se lance dans une charge satyrique : " Oh non ! L'homme est destiné à une réalité plus élevée que le vote [...]. La politique perturbe les hommes, et des hommes perturbés conduisent à des comptes impayés, à des meubles brisés, à des ruptures de ban, et... au divorce ! "
Le succès éclatant du simulacre de parlement donne un nouvel essor à la campagne de la Ligue. Aux élections de 1915, le gouvernement conservateur de Roblin est défait. Le 29 janvier 1916, le Manitoba devient la première province canadienne à accorder le droit de vote aux femmes. Nellie McClung poursuit sa lutte dans d'autres provinces et voit, lentement mais sûrement, la tradition céder la place l'égalité.