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Aperçu
Ce plan de cours repose sur le visionnement des documents de la série Empreintes sur Le Brier et Eddie Werenich. Dans le roman de l’auteur W.O Mitchell The Black Bonspiel of Willie MacCrimmon qui se déroule en Saskatchewan, le personnage principal affirme ce qui suit : « On peut dire que le curling s’adresse aussi bien à l’esprit qu’à la chair. » Ce qui ressort de ce jeu, qui se déroule sur une surface glacée sur laquelle glisse des pierres colorées, c’est l’émotion : quant à son esprit, il semble bien avoir touché les champions Brier et Eddie Werenich. Le jeu peut paraître péniblement fastidieux pour certains, mais on ne peut nier que cette même glace et pierres ont contribué à faire naître de grands champions internationaux au sein de petites villes canadiennes.
Objectifs
Sensibiliser davantage les élèves à la nature communautaire du sport du curling; les aider à comprendre l’histoire des succès de Canadiens au curling; les inciter à mieux connaître les pionniers du curling au Canada; étudier les réalisations de certains des champions du curling canadien dans leur contexte historique; explorer la façon dont les curleurs canadiens se sont définis sur la scène internationale et examiner de façon critique la subjectivité d’un sport qui repose partiellement sur des indicateurs artistiques.
Contexte
Dans une compétition de curling comprenant plusieurs événements différents, généralement tenus au cours d’une fin de semaine, la pierre de curling est parfois lancée sans rotation ou avec une légère rotation de la poignée : il lui faut aussi suffisamment de momentum pour atteindre la ligne arrière afin qu’elle touche tout juste le bord extérieur du cercle de 12 pieds et marque ainsi un point potentiel.
Le curling a sa propre terminologie. Si l’on tient compte du fait qu’environ 80 % des curleurs du monde, soit 1,2 million de personnes, sont Canadiens, il est normal que nous connaissions bien sa terminologie et que nous ayons notre propre jargon. Même si l’on trouve des halles de curling dans les grandes villes, la majorité des 1 200 clubs de curling du Canada se trouvent dans de petites communautés. Et pour la somme de 450 $, le coût d’une nouvelle paire de patins de hockey Mission Adult Pure Lite, vous pouvez devenir membre de la plupart des clubs de curling du pays. Dans Burned by the Rock, la journaliste du Toronto Sun, Jean Sonmor parle de la nature égalitaire de ce sport : « Dans les halles de curling, on voit des grands-mères dynamiques en grande conversation avec des comptables. Sur la rue, ils habitent des mondes différents, mais ici, au club, ils sont copains. » Ce sport pardonne aux joueurs qui n’ont pas le physique d’un athlète. C’est un jeu de réflexion, qui repose sur la stratégie.
Mais la popularité du curling lui vient sans doute de la chaleur humaine qu’il favorise hors de la glace. Examinons les premiers règlements du Montreal Curling Club – plus tard renommé le Royal Montreal Curling Club. Dans l’un de ses règlements, il est mentionné que l’équipe perdante doit payer un bol de whiskey chaud, placé au milieu de la table afin que tous puissent en profiter. Par conséquent, dans un pays dont l'histoire est en grande partie définie par l’animosité entre les groupes linguistiques, le sport du curling est un outil de communication communautaire, et ce, d’un océan à l’autre.
Cependant, les origines du jeu font l’objet de différends et on doit souvent se fier à son étymologie pour en retracer la source. Dans son livre daté de 1811, An Account of the Game of Curling, le révérend John Ramsay de Gladsmuir, en Écosse, parle de ses origines continentales. Sa recherche, sur les origines des termes du curling comme « bonspiel », « brough », « colly », « curl » (effet), « kuting », « quoiting », « rink » (halle) et « wick » (ricocher) lui ont permis de conclure que le sport avait des origines hollandaises ou allemandes. Il écrit, en affirmant que la plupart de ces mots sont étrangers, « comme l’ensemble des termes semble être d’origine continentale, on pourrait en déduire que le jeu est également d’origine continentale ».
Le grand historien, le révérend John Kerr, contesta les opinions du révérend Ramsay et fit campagne en faveur des origines écossaises du curling. Dans A History of Curling, publié en 1890, le révérend Kerr se demande « si Flemings a introduit le jeu en Écosse dans les années 1500, pourquoi les poètes et les historiens écossais n’en font aucune mention particulière avant 1600? » Il ne voit également aucune preuve que bon nombre des termes sont d’origine continentale, et explique qu’une grande partie d’entre eux sont d’origine celtique ou teutonique (exemples : « channel stone », « crampit », « draw » (point), « hack » (bloc de départ), « hog » (ligne des cochons), « skip », « tee » (centre de la maison), « toesee », « tramp » et « tricker »).
Quelles que soient ses origines, le curling devint une religion en Écosse, littéralement. Le premier compte rendu écrit de ce que l’on pourrait appeler une des premières parties de curling remonte au mois de février 1540, lorsque John McQuhin d’Écosse décrit, en latin, une partie d’un jeu sur glace entre un moine appelé John Sclater et un associé, Gavin Hamilton. En outre, dans un texte de la Glasgow Assembly of Presbyterians de 1638, on accuse un certain pasteur Graham de Orkney d’avoir succombé à la tentation de la glace. Son péché? Il a joué au curling le jour du Seigneur.
Au XVIIIe siècle, le curling était devenu un passe-temps populaire en Écosse, passe-temps que les Écossais emportèrent avec eux en Amérique. Un agriculteur canadien-français du XVIIe siècle est fort étonné de l’importation de ce jeu en Nouvelle-France : « Aujourd'hui, j’ai vu un groupe d’Écossais qui lançaient de grosses balles de fer comme des bombes sur la glace; ensuite, ils criaient « soop, soop », et riaient comme des déments; je crois sincèrement qu’ils sont fous ». Le mot « bombe » décrit adéquatement l’objet. Certains nostalgiques du curling affirment qu’après la chute de Québec en 1789, les 78e Highlanders, en mal de sport, ont fait fondre des boulets de canon pour confectionner des pierres de curling prenant la forme d’une bouilloire.
Cependant, la colonie du Canada offre un avantage distinct sur le pays d’origine -- l’Écosse ne profitait que de quelques semaines de bon curling en raison du climat. Comme un curleur écossais le mentionne le 25 février 1853 : « L’eau qui remontait à travers la glace pouvait causer des problèmes ». Dans la colonie, les jours de glace étaient beaucoup plus nombreux. Un immigrant écossais ne se dit toutefois pas impressionné, se plaignant du froid et ajoutant tout simplement : « Lorsqu’il y a suffisamment d’hommes, d’eau et de froid, il y a du curling. »
Alors que les Écossais en Écosse souhaitaient un temps froid pour conserver leur glace, les Canadiens au Canada luttaient pour se tenir au chaud. La solution? Une halle de curling couverte. Vers la moitié du XIXe siècle, on retrouvait des halles de curling à Montréal, à Toronto, à Hamilton, à Ottawa et à Winnipeg. Au tournant du siècle, la plupart des clubs de curling canadiens s’étaient installés à l’intérieur.
Lorsque l’équipe de curling écossaise fit une tournée au Canada et aux États-Unis en 1902, ses joueurs parurent clairement envieux de l’évolution du jeu au Nouveau-Monde :
« Ce n’est pas simplement pour la quantité de glace dont ils disposent que nos enfants canadiens sont si heureux. Leur avantage par rapport à nous, c’est qu’ils peuvent s’y adonner toute la journée, et même se rendre à la halle en soirée. Dans la majorité des cas, ils disposent de tout le confort dont ils ont besoin dans les salles de repos et peuvent soit jouer, soit passer des commentaires sur ceux qui jouent. »
Sept ans plus tard, ce fut au tour des Canadiens de se rendre en Écosse. Des équipes de différentes régions du pays faisaient partie de la tournée, mais ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale qu’un championnat national fut considéré. Suite au combat de la crête de Vimy et de Passchendale, les Canadiens de retour au pays arboraient un nouveau nationalisme.
Un tel enthousiasme semblait être prometteur, mais le championnat national n’a vu le jour qu’en 1927. Dans les années 1920, George J. Cameron, président de W.L. Macdonald and Company et représentant de Macdonald Tobacco dans l’Ouest du Canada, réussit à convaincre Macdonald Tobacco d’offrir le trophée et le prix du Manitoba Bonspiel. Et quel était le prix? Le géant du tabac offrait un voyage tous frais payés vers diverses villes de l’Est du Canada pour une série de matchs de curling. C’est donc ce geste d’amitié des joueurs des Prairies pour leurs compatriotes de l’Est qui a donné naissance au championnat canadien.
En 1917, succédant au fondateur de la compagnie, Sir William Macdonald, Walter M. Stewart poursuivit les menées philanthropiques de son mentor. Avant que le United States Surgeon General ne relie la cigarette à un risque de décès accru, Walter M. Stewart croyait que le sport convenait tout à fait à la philosophie de la Macdonald Tobacco Company. Mais contrairement aux grandes entreprises de tabac contemporaines, pas un sou ne fut consacré à la publicité durant les 50 années au cours desquelles Macdonald finança le nouveau championnat national de curling. Apparemment, Walter Stewart croyait qu’il finançait une forme de nationalisme.
Néanmoins, le nom du tournoi est inspiré d'une marque de tabac de Macdonald, connue sous le nom de Brier. La publicité de ce tabac visait à rejoindre tout le pays : « Partout! Plus d’hommes fument Brier que toute autre marque au Canada. C’est le tabac qui a du cœur ».
Ainsi, le 1er mars 1927, au Granite Club près de l’intersection de Yonge Street et de St. Clair Avenue à Toronto, la première pierre fut lancée dans le cadre du Dominion Curling Championship du Macdonald’s Brier Tankard. Huit associations de curling avaient été invitées dans cette nouvelle halle, qualifiée de « plus grande superficie de glace artificielle couverte sur le continent américain ».
Le Toronto Star n’en a pas fait une couverture grandiose, reléguant l’événement à la dernière page de la section des sports, derrière le hockey universitaire féminin, le badminton et la signature par Babe Ruth d’un nouveau contrat de 210 000 $. Mais lorsque le professeur Murray Macneill prit la tête de l’équipe de la Nouvelle-Écosse, qui souffrait d’un déficit de huit points, l’aidant ainsi à remporter la victoire contre l’équipe de Montréal, l’Halifax Herald publia un grand titre d’une page : « Des curleurs locaux gagnent le championnat du Canada. »
Les années 20 laissèrent la place aux années 30 et à la Grande dépression, et les Canadiens se vouèrent corps et âme aux sports d’hiver pour oublier leurs difficultés économiques. La voix du commentateur de hockey Foster Hewitt unissait tout le pays grâce au miracle de la radio, alors que le curling reliait les habitants d’une ville à une autre. C’est de Winnipeg que nous provint le premier héros du Canada au curling, Gordon Hudson. Reconnu pour son exactitude, Gordon Hudson était surnommé le « Lindbergh sur glace ». Il dirigea son équipe du Manitoba vers la victoire au championnat Brier. Populaire auprès des partisans, l’équipe du Manitoba impressionnait le public par son balayage puissant. Le Toronto Telegram souligne la façon dont « les balais vont et viennent avec une précision et une vigueur qui font de l’aspirateur, en comparaison, une véritable antiquité. »
Depuis, les héros du curling canadien, leur équipement et l’époque ont changé. Le trophée Brier de 1955 fut remporté par l’équipe Campbell de la Saskatchewan Garnet Campbell, Don Campbell, Glenn Campbell, Lloyd Campbell). Dix ans plus tard, les frères Braunstein du Manitoba firent face à des commentaires antisémites à Saskatoon, mais gagnèrent les finales contre la Colombie-Britannique. Entre 1959 et 1964, les Richardson étaient alors au curling ce que les Canadiens de Montréal à cette époque étaient au hockey : une force dominante.
Un des plus jeunes curleurs à voir les Richardsons gagner tous ces championnats était originaire de Benito, au Manitoba, et se nommait Eddie Werenich. « J’ai suivi les grands noms, comme Matt Baldwin et les Richardsons, dans leurs compétitions à tous les mois de mars », écrit Eddie Werenich dans l’avant-propos du livre de Bob Week The Brier: The history of Canada’s most celebrated curling championship. Ce qui rendait le championnat Brier particulièrement attirant pour Eddie Werenich, c’était son accessibilité :
Comme tout jeune curleur, je croyais qu’il n’y avait rien de mieux au monde que de participer au Brier. Et contrairement à la Coupe Stanley ou à la Coupe Grey, ce championnat a quelque chose d’attirant parce que je savais que j’avais la chance d’y participer. Même si je proviens d’une petite ville des Prairies, je peux suivre un long chemin et finalement accéder au plus grand événement de curling au monde.
Benito, au Manitoba, est une petite communauté agricole de 5 000 personnes près de la frontière de la Saskatchewan. Compte tenu qu’il y a deux fois plus de curleurs enregistrés en Saskatchewan que dans l’ensemble des États-Unis, le jeu du curling fait partie du décor des petites villes des Prairies.
Fuyant l’Europe dès les premières apparences de guerre en 1939, les parents ukrainiens d’Eddie Werenich immigrèrent à Benito et devinrent céréaliers. La vie agraire que connut Eddie Werenich peut expliquer la glace qui coulait dans ses veines lorsqu’il se mesurait à ses compétiteurs dans les halles de curling. Il était surnommé « the Wrench » (la clé) parce qu’il faisait monter la pression sur la glace et offusquait souvent d’autres joueurs et officiels hors de la glace.
À l’âge de 10 ans, Eddie Werenich fit sa première rencontre avec le jeu, et après avoir terminé le secondaire, il déménagea à Toronto. Garçon de ferme dans une grande ville, Eddie Werenich dut lutter pour survivre. Mais c’est en 1972, année où il se joignit à Paul Savage, que le curling lui ouvrit ses portes. Paul Savage, né en banlieue de Toronto dans un quartier bourgeois, rencontra un véritable opposant en Eddie Werenich. Les deux s’affrontèrent souvent sur la glace comme coéquipiers,mais ils accédèrent tous deux au championnat Brier en 1973. Eddie Werenich jouait sous la direction de Paul Savage, mais c'est la situation inverse qui leur permit de remporter leur premier championnat. Ils perdirent en 1973 et il leur fallut dix ans avant de retourner au championnat Brier pour reprendre goût à la victoire.
Durant les années 1980, on assista à l’arrivée d’un nouveau commanditaire, d’un nouveau prix et d'un nouveau héros. En 1979, la Macdonald Tobacco Company se retira de la commandite après 50 ans et le championnat Brier Macdonald fut également retiré. Lorsque les brasseries Labatt devinrent le commanditaire du championnat Brier en 1980, la brasserie introduisit le championnat Gold Labatt.
En 1983, après des années d’acrimonie entre les deux membres de l’équipe, Paul Savage et Eddie Werenich se réunirent pour créer ce que l’on appela « The Dream Team ». Les grands chroniqueurs n’avaient aucun doute quant à leurs capacités; cependant, on se demandait si la halle de curling pouvait contenir leur ego et leur personnalité. Terminant avec un pointage record de 12 à 1, l’équipe de l’Ontario brandit le trophée Labatt de l’Avonlea Curling Club de Sudbury en Ontario, et répondit par le fait même aux critiques.
Cette année-là, Eddie Werenich obtint son premier championnat mondial après le championnat Brier. Répétant la victoire de ses idoles, les Richardsons, qui gagnèrent une partie contre les Écossais en 1962, l’équipe d’Eddie Werenich gagna l’or au cours d'une partie contre des joueurs d’Écosse au Agridome de Regina. Sept ans plus tard, avec un nouvel entourage et à Vasteras, en Suède, Eddie Werenich gagna son second championnat mondial.
« The Wrench » a représenté le visage du curling canadien pendant plus de 20 ans. Parfois, il s’opposait à ses coéquipiers, aux joueurs et à « l’establishment » du curling. Mais pour Eddie Werenich, le jeu, et plus particulièrement le championnat Brier, est une question d’amitié entre des gens qui se passionnent pour ce sport : « Peu importe ce que vous faites, d’où vous venez, que vous soyiez spectateur ou joueur : lorsque vous êtes là, vous êtes un curleur et faites partie de notre société ».
De l’autre côté de Benito, au Manitoba, se trouve la ville de Biggar, en Saskatchewan. Et dans une ville dont le slogan est « New York is Big But This is Biggar » (jeu de mot intraduisible en français), on retrouve un monument en l'honneur de la meilleure joueuse de curling des années 1990. Le Sandra Schmirler Olympic Gold Park rend honneur à celle qui dirigea son équipe vers la première médaille olympique du Canada au curling féminin.
Née le 11 juin 1963 de Art et Shirley Schmirler, Sandra découvrit le curling à l'âge de 11 ans. Après ses études secondaires, pendant lesquelles elle aida son équipe à gagner deux championnats de curling provinciaux, elle poursuivit un diplôme d'éducation physique à la University of Saskatchewan. Elle dirigea ensuite son équipe dans le cadre de six championnats provinciaux. En plus, l’équipe Schmirler gagna trois championnats canadiens et trois titres mondiaux en 1993, 1994 et 1997. Sandra Schmirler continua sur cette lancée en gagnant les essais olympiques canadiens, donnant ainsi à son équipe la possibilité de représenter le Canada aux Jeux Olympiques de Nagano en 1998.
Au Japon, l’équipe Schmirler termina première au tournoi avec un record de 6 à 1 et remporta l’or. Les Canadiens pouvaient facilement s’identifier à l’équipe Schmirler – Sandra Schmirler, Jan Betker, Marcia Gudereit et Atina Ford – un groupe d’amies et de mères de la région des Prairies.
Tragiquement, au sommet de sa jeune carrière, et seulement deux mois après la naissance de sa seconde fille, Jenna, Sandra Schmirler fut diagnostiquée avec un cancer à l’été de 1999. Même si elle demeura une battante jusqu'à la fin, elle perdit sa lutte contre le cancer le 2 mars 2000 à l'âge de 36 ans.
Les Canadiens, agriculteurs, pêcheurs, courtiers, parents, enfants, tous au pays pleurèrent cette perte. Dirigeant des commerces d’ordinateur, des salons de coiffure et des supermarchés, ils représentent une population aussi variée que celle du pays et aussi diversifiée que les joueurs de curling qui, comme Sandra Schmirler, s’adonnent à ce sport avec précision et passion.
Activités
Leçon 1. Le langage du sport
Pierre morte. Bouton. Appui-pieds. Ligne des cochons. Glace perlée. Glace rapide. Ricocher et rouler. Voilà des mots et des expressions utilisés au curling. Et comme dans de nombreux sports, jouer le jeu c’est parler une langue distincte.
Les élèves doivent trouver un autre sport ayant son propre vocabulaire et trouver les origines de ces mots. Par exemple, pourquoi la ligne bleue est-elle bleue au hockey? Pourquoi un pointage de deux sous la normale au golf est-il appelé un aigle? Quelle est l’histoire du point de mire dans le sport du tir? Lorsque les élèves auront dressé une liste d’au moins cinq mots, ils devront présenter leurs résultats au reste de la classe.
Leçon 2. Briser les règles
Il est plus agréable de regarder un sport et d’y participer lorsque l’on en connaît le vocabulaire et les règles. En groupes de deux ou trois, les élèves doivent présenter une composante des règles du curling au reste de la classe. Le site Web de l’Association canadienne de curling est une excellente ressource en ligne qui décrit les règles du jeu. Selon le nombre d’élèves dans la classe, chaque groupe doit choisir certains aspects particuliers à présenter aux autres élèves. Les groupes doivent inclure les techniques de présentation suivantes à leurs explications :
· Arrêt sur image
· Court sketch
· Illustration
Leçon 3. Un sain parrainage?
À une certaine époque, de nombreuses installations sportives portaient le nom d’équipes ou de villes. Aux États-Unis, il y a le Boston Garden du Massachusetts et le Tiger Stadium à Detroit. Bon nombre des stades sportifs en Grande-Bretagne portent les noms de lieux. Wimbledon est à Wimbledon. L’équipe de football Manchester United joue à Old Trafford, un stade qui porte le nom de l’endroit où il est situé. Aujourd'hui, les choses changent. Le Boston Garden, qui accueille l’équipe de basket-ball professionnelle des Celtics s’appelle maintenant le Fleet Center, portant le nom d’une banque. Canseco Fieldhouse, qui accueille l’équipe de basket-ball Indiana Pacers, porte le nom d’une compagnie d’assurance. Au Royaume-Uni, l’accroissement des commandites commerciales a donné lieu au Reebok Stadium et au Bradford et Bingley Stadium (épargnes et prêt). En Australie, il y a le ANZ Stadium (banque régionale), le North Power Stadium (compagnie d’électricité) et le Aussie Stadium (Aussie Home Loans). Plus près de chez nous, le Forum a disparu et le Centre Bell accueille maintenant les Canadiens de Montréal.
Mais, tout comme le démontre l’histoire du championnat Brier, la commandite des entreprises s’illustre d’une longue histoire. Il y a évidemment des avantages à l’injection de fonds que permettent de telles commandites. Néanmoins, est-il approprié pour un sport d’être associé à une compagnie de tabac ou d’alcool?
Certains des élèves doivent rédiger une lettre de 250 mots au rédacteur en chef d’un journal local. La lettre doit être pour ou contre la commandite (théorique) d’une équipe locale par une compagnie qui vend un produit mauvais pour la santé.
Leçon 4. Le curling immortalisé
Les photographies traduisent les émotions à la fois du photographe et du sujet de son travail. La lentille de la caméra peut voir le monde de façon impartiale, mais le photographe, lui, doit constamment juger.
Accédez aux sites Web de l’Association canadienne de curling et Bibliothèque et Archives Canada et regardez les archives photographiques. Demandez aux élèves d’identifier les indicateurs qui permettent de contextualiser les photographies. Les photographies sont-elles en couleur? Que portent les curleurs? Quelles autres parties de la photographie aident à replacer l’image dans une époque particulière? Que nous disent ces photographies sur l’époque ? En groupes de deux ou trois, les élèves doivent présenter une série de photographies tirées d’un championnat Brier, d’un tournoi ou du Tournoi des cœurs. En fait, les élèves doivent imaginer qu’un ensemble de photographies vient d’être découvert aux Archives nationales d’Ottawa. Ces nouvelles photographies dépeignent les exploits d’anciens curleurs canadiens. Les élèves doivent se rappeler de contextualiser leurs photographies, de présenter le temps et l’époque et de les rendre le plus authentique possible.
Leçon 5. Questionnaire sur le curling
En groupes de quatre (pour refléter le nombre de joueurs dans une équipe de curling), les élèves doivent formuler dix questions (comme le nombre de jeux dans une partie) sur le jeu de curling. Chaque groupe doit poser une question à tour de rôle. On obtient un point pour chaque réponse exacte : et un point est aussi accordé à l’équipe qui pose la question, si aucune autre équipe ne connaît la réponse. Après dix questions, chacune étant inscrite au tableau, un gagnant est couronné et on lui remet un trophée, dont le nom sera préalablement déterminé par le biais d’un vote en classe.