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Golf

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Aperçu


Ce plan de cours repose sur le visionnement des documents de la série Empreintes sur George Seymour Lyon, Marlene Stewart-Streit, Moe Norman, Sandra Post, et George Knudson. Le Canada, tel que mentionné déjà, est comme la revanche de l’Écosse sur l’Angleterre. Il y a plus de 200 ans, les immigrants écossais formaient la base du commerce de la fourrure au pays : le premier ministre, Sir John A. Macdonald, était également Écossais. Nous avons cependant tendance à oublier la diversité de nos premiers immigrants et la variété de notre histoire sportive. Le golf a une longue histoire dans ce pays et nous le devons en grande partie aux Écossais.

Contexte


En 1826, on pouvait lire l’avis suivant dans le Montreal Herald :

Aux Écossais. Quelques véritables fils d’Écosse, heureux de pouvoir perpétuer les coutumes du vieux pays, ont arrêté les dates du 25 décembre et du 1er janvier pour JOUER AU GOLF, à Priests’ Farm. Tous leurs compatriotes sont invités à se joindre à eux, et devront les rencontrer avant 10 heures, au D. M’Arthur’s INN, Hay-Market. Des BÂTONS seront fournis.

Il s’agit de la première mention de golf trouvée dans des documents imprimés au Canada. Même si l’on ne connaît pas le nombre d’Écossais qui se sont présentés à Priests’ Farm ces jours-là, c’est en grand nombre que ces derniers immigrèrent, au cours des années 1870 et 1880 vers le jeune Dominion du Canada. Un de ces immigrants écossais, Alexander Dennistoun de Peterborough en Ontario, s’installa à Montréal. À l'automne de 1873, il rassembla sept de ses compatriotes expatriés et des hommes d’affaires locaux afin de créer le premier club en Amérique du Nord, le Royal Montreal Golf Club.

En 1880, la balle de gutta-percha ou « gutty », comme on l’appelait généralement, était à la fine pointe de la technologie en matière de balles de golf. La gutty était confectionnée à partir de la résine d’un arbre malaisien, un matériel élastique qui pouvait être refaçonné après avoir été immergé dans l’eau chaude. Lorsque l’on découvrit qu’une surface rugueuse donnait à la balle un envol plus long et plus droit, les constructeurs de balles commencèrent à imprimer dans la surface des centaines de petites « fossettes ». Plus tard, les « gutties » furent importées d’Écosse, car le marché au Canada était trop minime pour justifier leur fabrication locale.

En plus de permettre un vol plus long, la nouvelle balle de gutta-percha faisait également appel à un bâton plus solide muni d’une poignée épaisse. Cela donnera lieu à la fabrication de bâtons à tête de fer en remplacement des bâtons à tête de bois qui, jusque là, étaient utilisés à toutes les étapes de la partie.

En 1890, le jeu du golf suivit la construction du chemin de fer vers l'Ouest et les bâtons commencèrent à faire leur apparition dans chaque province et chaque territoire. L’immigration, l’urbanisation et les périodes de loisir dont disposait la classe moyenne contribuèrent également à un certain engouement pour ce jeu. C’est également au cours de cette période que les femmes firent leur introduction sur les terrains de golf, même si cela ne faisait pas l’unanimité. En fait, en 1892, la première division féminine au Canada fut créée au Royal Montreal Golf Club.

En 1898, un dentiste américain, M. Coburn Haskell, inventa la balle au centre de caoutchouc. Pour la fabriquer, il fallait enrouler un fil de caoutchouc indien autour d’un solide noyau de caoutchouc. La nouvelle balle obligea les clubs à améliorer leurs terrains en allongeant les allées, en ajoutant des fosses de sable et des trous. Et même si la balle Haskell ne fut pas disponible au Canada avant 1903, elle entraîna rapidement des changements sur les terrains de golf partout au pays.

En 1904, le golf était un sport officiel aux Jeux Olympiques de Saint-Louis. Au cours des compétitions, un Torontois de 46 ans, George Seymour Lyon, frappa la balle avec un enthousiasme caractéristique qui frôlait dangereusement la frontière entre le jeu courageux et l’insouciance la plus totale. Bien avant les Jeux, George Lyon avait été accusé de défier tous les principes du jeu. En fait, son style était décrit comme étant un croisement entre le raclage du foin et l’abattage d'un bœuf. Mais comment s’en prendre à un homme qui a été nommé dans le Maclean’s du 15 août 1926 comme étant « plus qu’un des meilleurs golfeurs du Canada. Il est le grand prêtre du golf canadien. »?

Né le 27 juillet 1858 à Richmond, en Ontario, George Lyon ne commença à jouer qu’à l'âge de 38 ans. Même si ses origines écossaises et irlandaises le prédisposaient à certaines affinités pour ce sport, la petite-fille de George Lyon se souvient qu’il considérait le golf comme un sport de mauviettes. Il aurait dit également : « Les gens sont là debout et frappent la balle, ensuite ils marchent un petit peu et la frappent à nouveau. » Je crois qu’il ne trouvait pas ce jeu très très dynamique. En effet, dans un article de journal, il admet : « J’avais un peu de mépris pour ce sport, même si je n’y avais jamais joué… Je me rappelle avoir frappé de très bonnes balles… Le jeu court ne me plaisait pas vraiment. Comme tous les autres débutants, j’ai attrapé la fièvre du golf ».

Il s’empara d’un bâton de golf pour la première fois après avoir terminé un match de cricket au terrain Rosedale. Il sauta par-dessus la clôture et sur le terrain de golf voisin, essaya ce nouveau sport. Peu après cette initiation, George Lyon devint rapidement un génie des parcours, gagnant huit championnats amateurs canadiens entre 1898 et 1914, ainsi que le premier de ses six championnats de golf senior consécutifs en 1918.

Aux Jeux Olympiques de 1904, la performance de George Lyon s’avérait être fort différente de tout ce qu’on avait vu jusqu’à ce moment. Ce fut un parcours serré, mais lorsque George Lyon fit son dernier coup roulé, il se hissa au sommet du monde du golf. Il y parvint après une semaine de compétition. Elle débuta un lundi : 87 golfeurs se présentèrent à la ronde de classification : il ne resta à la fin que 32 concurrents. À chaque jour du reste de la semaine, G. Lyon jouait un 36 trous contre un opposant. Ronde après ronde, George Lyon battit ses opposants et à la fin de la semaine, il resta seul devant le champion amateur américain, Chandler Egan. Dans la ronde finale, le joueur de 46 ans battit le jeune américain de 20 ans, et le gagnant traversa toute la longueur du pavillon sur les mains. On peut voir ici toute l'excentricité de cet homme de Toronto.

Plus tard, Georges Lyon résumera sa victoire olympique avec l’humour et l’humilité caractéristiques qu’on lui connaît dans une entrevue avec un journaliste du Toronto Star : « J’aimerais dire que même si le fait de gagner ce trophée m’accorde le titre de champion du monde, je ne suis pas assez fou pour penser que je suis le meilleur joueur au monde, mais je me plais à penser que je ne suis pas le plus mauvais. »

En réalité, même à l’âge avancé de 70 ans, George Lyon était encore loin d’être le plus mauvais joueur. En 1930, à l’âge de 72 ans, Georges Lyon gagna son dixième et dernier championnat senior canadien. Mais sa gloire ne s’arrêtera pas là; même à 76 ans, il frappa un trou d’un coup. Le 11 mai 1938, George Lyon mourut à l’âge de 79 ans. Les golfeurs d’aujourd'hui peuvent rendre hommage à ce grand homme du jeu en visitant sa pierre tombale sur le terrain 20, section 27, lot 10 du cimetière Mount Pleasant de Toronto.

Sans doute, la meilleure façon de se souvenir de Georges Lyon est de pratiquer une ronde avec une sélection de bâtons qui comprend un bois numéro 1, un brassie, un spoon, un baffy, un mashie et un niblick (aucun de ces termes anciens du golf n’a d’équivalent français). Jusqu’au début des années 1950, il s’agissait des noms que l’on donnait à chaque bâton. Même si les séries de bâtons d’aujourd'hui peuvent inclure un bois 5 ou 6, ou des fers portant les mêmes numéros, dans la première moitié du siècle dernier, les bâtons portaient des noms comme le lofter, le cleek et le rutter.

À l’époque où Marlene Stewart-Streit commençait à transporter des sacs de golf au club de Lookout Point de Fonthill en Ontario (elle n’avait alors que 12 ans!), il n’y avait pas un seul baffyou niblick en vue. Ce qui était encore moins évident, c'est la façon dont cette cadette frappait ses propres balles et devint l’une des plus grandes golfeuses canadiennes du siècle.

Née le 9 mars 1934 à Cereal en Alberta, la famille de Marlene Stewart-Streit déménagea vers l’est alors qu’elle était encore toute jeune. Au club de golf local, elle servait de cadette pour des joueurs plus âgés, pourchassant les balles perdues pour le professionnel du club; en échange, elle avait le droit de frapper quelques balles. Comme cadette, elle pouvait jouer, seule, une ronde par semaine. À l’âge de 15 ans, elle avait économisé suffisamment d’argent (les cadets ou cadettes pouvaient faire un dollar par ronde en portant les sacs) pour acheter ses propres bâtons; elle comprit rapidement que la victoire, est une question de concentration, peu importe l’usage que l’on fait de ses bâtons.

Enfin, la jeune fille de 5 pieds et de 49 kilos développera de véritables nerfs d’acier, ainsi qu’une volonté indestructible. En 1951, à l’âge de 17 ans, elle perdit une ronde fameuse contre Ada Mackenzie, la pionnière du golf féminin au Canada. Après le match, Ada Mackenzie n’eut que des louanges pour la jeune fille : « Cette jeune fille ne panique pas ». Elle ajouta « Vous entendrez parler d’elle pendant longtemps ».

Et Ada Mackenzie avait vu juste. En 1956, Marlene Stewart était imbattable sur les terrains; elle gagna le championnat amateur féminin nord et sud, le US Intercollegiate, le championnat amateur de l'Ontario, le Canadian Close (championnat amateur - à vérifier), l’Omnium canadien et le Jasper Park Totem Pole. En septembre de cette même année, elle joua au Meridian Hills Country club à Indianapolis, en Indiana pour le US Women’s National Golf championship. La ronde qui débuta avec 105 compétitrices se termina avec deux joueuses dans une ronde finale de 36 trous. Avec encore 12 trous à compléter, Marlene Stewart accumula un déficit de quatre trous contre l’Américaine de 17 ans, JoAnne Gunderson. Mais avec la solidité qu’Ada Mackenzie lui avait reconnue cinq ans plus tôt, Marlene Stewart reprit le dessus. Lorsqu’elle réussit un coup roulé de 11 ½ pi au 35e trou, son titre de la US Women’s National Golf était assuré.

Cette victoire lui assura une place au panthéon du golf féminin. Elle est la seule golfeuse à avoir gagné des championnats amateurs australiens, britanniques, américains et canadiens. En outre, elle gagna 11 omniums féminins canadiens pendant sa carrière et en janvier 1999, le Golf World Magazine la consacra parmi les dix meilleures golfeuses au monde. Cinq ans plus tard, en 2004, elle fut intronisée au Temple de la Renommée mondial du golf à St. Augustine en Floride, une première pour une Canadienne. Et ce ne sera pas la seule, contrairement à la médaille d’or de George Lyon aux Olympiques de 1904 à St. Louis.

Si Marlene Stewart-Streit était connue pour sa concentration, Moe Norman (souvent appelé le King of Swing et le Glenn Gould du golf) est considéré par de nombreux joueurs comme le plus grand golfeur ayant jamais vécu. Moe Norman, qui se tenait à l’écart de l’élite du golf, connut la réussite à ce jeu tout en fuyant le monde du sport lui-même. Dans un sport où les amateurs sont également des millionnaires, Moe Norman devait vivre dans sa voiture et s’efforçait de survivre.

Né sous le nom de Murray Irwin Norman le 10 juillet 1929 à Kitchener, en Ontario, Moe Norman a été élevé tout près des usines où son père travaillait. Étranger dans ce sport dès les débuts, son élan unique est en fait le produit de cet ostracisme. À l’âge de 12 ans, il acheta un bâton de golf en faisant des paiements de 10 sous par semaine. Avec ce premier bâton, il développa une poigne et une posture qui lui valurent le surnom de « Pipeline Moe » pour son exactitude infaillible. L’élan de Moe Norman était une aberration sur le terrain – un mouvement non orthodoxe qui paraissait franchement comique. Mais lorsque Moe Norman touchait la balle, elle partait en ligne droite à chaque fois.

Néanmoins, ce génie autodidacte avec un élan particulier était également un solitaire dans les pavillons. Moe Norman refusait de se plier aux mœurs sociales du golf.La façon dont il frappait la balle était tout aussi anormale que la façon dont il évitait les honneurs qui accompagnent le succès. Lorsque Moe Norman gagna le championnat de golf amateur canadien à Calgary en 1955, par exemple, il se cacha dans les buissons de la Elbow River au moment de la remise du trophée. Au lieu de prononcer un discours, Moe Norman fut paralysé par la peur, incapable de surmonter l’idée que tous ces gens le regardaient. En 1959, son aventure au tournoi de la PGA prit fin en milieu d’année lorsqu’un autre golfeur se plaignit de son équipement inhabituel.

L’homme à l’élan étrange, élan qu’il pouvait reproduire malgré la pression dont il était l’objet, fut cette fois paralysé par toute cette attention. Dans un geste de colère, l’Association royale de golf du Canada écarta Moe Norman et en réponse, la rage de ce dernier s’accrût.

Certains prétendent qu’un accident de jeunesse lui laissa ce que les médecins considèrent aujourd'hui comme des lésions cérébrales. Paralysé par la timidité, des années 1950 jusqu’aux années 1980, Moe Norman gagna toutefois de nombreux tournois et brisa le record de 30 parcours au Canada, obtenant 59 (sur une normale de 72) plusieurs fois.

Aujourd'hui, des golfeurs canadiens comme Mike Weir et Lorie Kane et des anciens pros, de Lee Trevino à Nick Price, en passant par Tom Watson, lui vouent une admiration unanime. Personne n’a réussi à frapper la balle comme Moe Norman et depuis récemment, avec l’appui de ses amis les plus proches, le monde du golf a commencé à accepter son génie. Bien que terrifié et humilié par le monde des clubs de golf pendant des années, peut-être que cet étranger finira par être considéré comme l’une des légendes du jeu.

On peut dire que Sandra Post était comblée sur les verts en 1968. Cette année-là, Kathy Whitworth enregistra dix points dans le tournoi de la LPGA devenant ainsi la joueuse qui remporta la somme la plus importante, soit 48 379 $. Mais dans le championnat de la LPGA, elle rencontra sa véritable adversaire au cours de la partie éliminatoire de 18 trous en affrontant la jeune débutante canadienne de 20 ans. Après avoir gagné trois championnats féminins canadiens junior, Sandra Post, originaire d’Oakville en Ontario, s’amena tête première dans le circuit professionnel grâce à sa victoire sur Kathy Whitworth. Première victoire pour une Canadienne dans un tournoi de golf professionnel majeur, Sandra Post devint ainsi, et demeure à ce jour, la plus jeune gagnante d’un tournoi majeur moderne.

Plus d’une décennie après ses débuts, la carrière de Sandra Post atteint des sommets. Elle gagne successivement le Dinah Shore de 1978 et 1979 et termine seconde au LPGA de 1979. Enfin, après 16 années dans le circuit, Sandra Post décida de prendre sa retraite. Elle gagna un total de neuf événements, y compris trois championnats majeurs et également 20 secondes places, notamment un au U.S. Women’s Open.

Aujourd'hui, Sandra Post aide les autres en enseignant à sa propre école de golf et en jouant le rôle de commentatrice sportive pour CTV, TSN, ABC et ESPN. Son plus important conseil aux jeunes golfeurs n’est pas relié à la façon de donner un élan au bâton ou de positionner ses pieds; elle leur dit plutôt de ne pas s’attendre à trop, trop tôt. « Ça va être frustrant, mais vous avez le reste de votre vie pour apprendre le jeu », explique-t-elle. Sage conseil de la part d’une golfeuse qui a commencé à jouer à l’âge de cinq ans.

Si Sandra Post s’est efforcée d’améliorer son jeu tout au long de sa vie, George Knudson, un natif de Winnipeg, a semblé maîtriser son élan très tôt. Cependant, le fer droit lui causait toujours un problème. Par exemple, après avoir joué contre George Knudson à de nombreuses occasions, la légende du golf, Jack Nicklaus, a mentionné que le Canadien « avait un élan d’un million de dollars et un fer droit de 10 sous ». Mais quel élan il avait!

Au cours de sa jeunesse passée à Winnipeg, George Knudson pratiquait avec une telle intensité que ses mains, pleines d’ampoules, ne lui permettaient pas de participer aux compétitions. N’ayant pas la taille d’un frappeur de longue balle, George Knudson devint un technicien du sport. À tel point qu’au tournoi de la PGA (huit victoires, 527 371 $ gagnés) les autres golfeurs s’arrêtaient pour regarder l’élan du Canadien. Mais l’élan au golf est quelque chose d’éphémère et de fugace, comme un fantôme, une sorte d’état second que le maître de l’élan dit n’avoir connu qu’une seule fois :

À Tokyo en 1966, je voulais exécuter un coup de fer 5 de droite à gauche, alors que le vent soufflait de gauche à droite. Lorsque je pris mon élan, je savais qu’il était parfait. C’était quelque chose que j'avais travaillé toute ma vie. Je croyais que tout mon corps allait exploser. C’était comme un éclair. J’ai frappé un tir parfait dans ma vie et c’est un de plus que la plupart des golfeurs.

Même si peu de joueurs contrediraient sa dernière déclaration, toute personne qui a eu le privilège de voir George Knudson, décédé le 24 janvier 1989 à l’âge de 51 ans d’un cancer des poumons, serait certainement en désaccord avec la première.

Les allées et les verts de golf ont beaucoup changé depuis cet article de 1826 du Montreal Herald. Le visage du golf a également changé. Il ne s’agit plus d’un jeu pour l’élite (même s’il y a encore des terrains qui excluent certains joueurs en fonction du sexe) et des gens de partout dans le monde se sont joints aux Écossais pour parcourir les verts.

Activités


Leçon 1. Parcours locaux

Qui pourrait mieux concevoir un terrain de golf que les gens qui gagnent leur vie en négociant leurs trous et leurs embûches? Il n’est pas surprenant que de nombreux professionnels conçoivent des terrains de golf, ou ce que Mark Twain a appelé « le gaspillage d’une belle promenade ». Un des architectes du golf les plus connus et les plus prolifiques, Stanley Thompson, a conçu 80 terrains de golf canadiens de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique entre 1921 et 1949. Les terrains de Jasper Park et de Banff Springs dans les Rocheuses canadiennes sont deux de ses projets les plus connus. Albert Murray en est un autre. Il a gagné l’Omnium canadien en 1908 et 1913, et a dessiné plus de 30 terrains de golf, surtout au Québec.

Les élèves doivent dessiner un terrain de golf de 18 trous pour leur communauté. Après avoir choisi l’endroit, les élèves doivent concevoir un terrain qui comprend les grandes composantes d’un terrain de golf professionnel. Distribuez le document 1 et examinez-le avec la classe. Cela aidera les élèves à s’orienter et leur donnera les paramètres qui guideront leurs propositions. Les dessins doivent tenir compte de l'environnement naturel ou artificiel de la communauté. Par exemple, une rivière pourrait présenter un défi. Également, un édifice pourrait servir d’embûche.

Document 1. Normes de dessin

Les éléments suivants sont des normes que votre proposition doit respecter :

· Sécuritaire pour les joueurs et les non-joueurs
· Utile non seulement aux débutants, mais aux joueurs plus avancés
· Terrain bien équilibré avec une grande diversité de distances entre les trous et une bonne combinaison de trous exigeant des frappés gauches, droits et droits devant. 
· Utiliser les changements d’élévation et la végétation le mieux possible. 
· La distance entre les trous doit être d'un minimum de 35 mètres et d’un maximum de 300 mètres. 
· Tout objet bien marqué, qu’il s’agisse d’un poteau ou d’un panier, peut servir de cible. 
· La normale totale devrait aller de 68 à 75 sur un terrain de 18 trous. De nombreux trous devraient être à une normale 4. Un trou se trouvant à 60 mètres est au moins à la normale 3; de 60 à 84 mètres, à la normale 4; de 85 à 125 mètres, à la normale 5 (ajouter un point à la normale pour chaque 45 mètres supplémentaires). Il faut adapter les normales par trou en fonction des obstacles.

Leçon 2. Technologie du jeu

En groupes de deux ou trois, les élèves doivent effectuer une recherche sur le développement de l’équipement de golf. Ensuite,les groupes doivent illustrer cette évolution sur une échelle chronologique, accompagnée d’images et d’explications. Chaque groupe doit décider de la date à laquelle débute son échelle chronologique. Enfin, les élèves doivent prédire quelles seront les inventions de l’avenir qui transformeront le golf.

Leçon 3. Hommes interdits

Lorsque Marlene Stewart-Streit a participé au US Women’s National Golf championship en septembre 1956, elle faisait partie des 105 compétitrices. Sur le terrain se trouvait également Ann Gregory, la première compétitrice d’origine afro-américaine dans l’histoire du tournoi. Près d’un demi-siècle plus tard, lorsque Marlene Streit fut intronisée au Temple de la Renommée du golf, elle fut rejointe par trois autres golfeurs. Charlie Sifford était l'un d’entre eux. Ayant été élevé à Charlotte, en Caroline du Nord, il joua un rôle essentiel pour éliminer la discrimination raciale dans le monde du golf professionnel lorsqu’il devint, en 1961, le premier Afro-Américain à jouer à temps plein sur le circuit de la PGA. Peut-être que Tiger Woods est le meilleur exemple de l’abandon d’une certaine exclusivité des clubs de golf. Néanmoins, Tiger Woods, un champion qui s’oppose aux pratiques d’exclusion pour des questions d’ethnicité, demeure ambivalent lorsqu’on le questionne sur des terrains où l'on interdit certains joueurs en fonction de la race et du sexe.

Le Muirfield Golf Course en Écosse est considéré comme un des bastions de l’exclusivité au golf. Avant de participer au British Open de Muirfield en 2002, on interrogea Tiger Woods au sujet de ses politiques restrictives. Voici ce qu’il répondit :

Ils ont droit d’établir leurs propres règles comme ils le veulent. Ce serait bien que tous les joueurs aient une chance égale de participer, mais il n’y a rien qu’on puisse faire. C’est le privilège d’un groupe ou d’une organisation de faire les choses à leur guise. Ce sont des situations qui se sont produites et continueront de se produire et d’exister pendant longtemps. Ce serait bien que tous les terrains de golf soient ouverts à tous ceux qui souhaitent participer, mais la société n’en est pas encore là.

Tiger Woods a ajouté qu’il aurait la même opinion même si les restrictions de Muirfield s’appliquaient à d’autres groupes, comme les Asiatiques ou les Afro-Américains.

Les élèves doivent rédiger une lettre de 250 mots à l’intention du rédacteur en chef de leur journal local. La lettre doit défendre l’exclusivité d’un club de golf en fonction soit du sexe, soit de l’ethnie. Mais dans un renversement des rôles, les personnes de race blanche sont exclues du terrain. La lettre doit être satirique, révélant ainsi l’injustice de l’exclusivité des terrains d’aujourd'hui.

Leçon 4. L'environnement et le terrain

Les écologistes dénoncent souvent les terrains de golf pour les environnements artificiels qu’ils créent aux dépens de la nature. En groupes de deux ou trois, les élèves doivent visiter un club de golf local et déterminer comment éviter le plus possible les répercussions négatives sur l'environnement naturel. Enfin, chaque groupe doit établir une liste de recommandations sur les façons 
de rendre le terrain plus respectueux de l’environnement.

Leçon 5. Les phrases célèbres de Moe Norman

Moe Norman est connu pour ses déclarations choc sur le golf. Voici quelques phrases célèbres prononcées au cours de démonstrations organisées en Amérique du Nord :

Sur le « frapper » de la balle de golf :

     « Pourquoi se torturer de cette façon? On peut se faire mal avec toutes ces torsions. J’ai frappé cinq millions de balles et je n’ai jamais eu mal nulle part. Je pourrais rester ici toute la journée à frapper des balles. »

     « Qu’y a-t-il de mal à frapper la balle en ligne droite? Pourquoi la lancer hors des limites ou dans les buissons? Frappez la balle en ligne droite. Ainsi, vous éviterez de vous piquer les fesses sur des épines. »

     «[Ben] Hogan était juste après moi. Mais je me suis fâché contre lui une fois. Lorsqu’il a dit que la balle droite était un accident, je lui ai dit de venir jouer avec moi et qu’il verrait beaucoup d’accidents! »

Sur la pratique :

     « Pratiquez quelque chose qui vous permet de vous améliorer. Ne faites pas quelque chose qui contribue à empirer vos mauvaises habitudes. C’est ce que font 99 % des gens. »

     « Tout le monde se demande [après une ronde] qu’est-ce que j’ai fait de mal? Moi je me demande toujours ce que j’ai fait de bien. C’est de cela que je veux apprendre – de ce que j’ai fait de bien. »

Sur l’élan au golf :

     « Pourquoi suis-je le meilleur frappeur de balles? Parce que c’est moi qui bouge le moins de membres. Je suis minimaliste. »

     « Mettez l’accent sur la technique et non sur la distance. »

     « Respectez vos limites. Je n’ai jamais un élan à 100 %. La plupart du temps, c’est 80 %. Bien sûr, vous pouvez avoir un élan à 100 % et la balle ira plus loin, mais c’est du travail. Facilitez-vous la tâche. Le golf n’est pas un jeu violent. Envoyez-la seulement à 280 verges. »

Sur l’aspect intellectuel du golf :

     « Soyez votre meilleur ami. Ayez une bonne attitude. Ne laissez pas le jeu vous engouffrer. C’est à vous de dominer le jeu. Lorsque vous êtes devant le tee, soyez content de jouer. N’ayez pas peur. »

     « Le golf, ce n’est pas un travail, c’est supposé être amusant. Alors amusez-vous! »

     « Je ne me suis jamais fâché contre moi-même. Pourquoi? Parce que se fâcher, ça n’améliore pas mon élan. »

     « Le golf, c’est facile. Ce sont les gens qui le rendent difficile. »

Après avoir discuté de ce qui précède, les élèves doivent écrire leurs propres phrases célèbres. Le thème de leur conseil doit reposer sur un aspect qu’ils maîtrisent particulièrement bien. Après avoir établi leur propre liste, les élèves doivent présenter leurs suggestions au reste de la classe. Comme les suggestions de Moe Norman, l’humour doit être utilisé pour révéler une vérité.