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Le Leadership et la Force de Déplacer des Montagnes

  • Les sports

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Aperçu


Le présent plan de cours repose sur le visionnement des films de la série Empreintes Historica sur Teeder Kennedy, Wayne Gretzky, Maurice Richard, Marilyn Bell, Silken Laumann, Terry Fox, Rick Hansen et Larry Walker. Que ce soit sur la glace, sur l’eau ou à pied, ces athlètes sont des leaders dans leur sport respectif. Mais ce qui en font des champions du leadership, c’est sans aucun doute la façon dont ils ont agi à l’extérieur de l’arène sportive pour changer la façon dont nous nous voyons en tant que Canadiens.

Objectifs


Sensibiliser davantage les élèves au rôle des athlètes canadiens en tant que leaders et agents de changement; apprendre comment ces athlètes ont exprimé leur leadership sur la scène nationale et internationale; comprendre les défis relevés par chacun de ces Canadiens pour réaliser leurs objectifs; analyser la façon dont le public canadien accepte ou rejette les faiblesses inévitables de ces ambassadeurs du monde sportif et remettre en question quelques idées toutes faites associant certaines caractéristiques physiques aux qualités d’un leader.

Contexte


Les racines du leadership dans le domaine sportif se forment peut-être avant la naissance, mais on peut dire que ce sont les circonstances, plutôt que des aptitudes innées, qui déterminent les qualités d'un leader. Le père de Teeder Kennedy a été tué dans un accident de chasse un mois avant la naissance de son fils, enclenchant une série d'événements qui mèneront Teeder Kennedy à vouer un véritable culte au chandail bleu et blanc des Maple Leafs de Toronto et ce, tout au long de sa vie. Pendant toute l'évolution de la carrière de Kennedy, ses admirateurs de Toronto lui rendront cette affection. Maurice Richard est un enfant des rues du Montréal francophone qui représenta les espoirs et les rêves de la nation québécoise. Même si Wayne Gretzky a déjà été décrit comme un petit maigrichon qui ne réussirait jamais dans la LNH, il redéfinira le jeu et deviendra l'idole de nombreux Canadiens. Marilyn Bell avait peut-être l'air d'une petite gardienne d'enfants, mais elle a bravé les eaux du lac Ontario et a bouleversé les idées que nous nous faisions au sujet de la fragilité des femmes. Terry Fox et Rick Hansen, qui à leur leaderhip allient la force de surmonter leur handicap physique, ont conquis les montagnes et les vallées pour entraîner la nation et le monde dans leur marathon de l'espoir. Terry Fox et Rick Hansen ont fait bien plus que diriger une équipe ou une communauté : ils ont changé la façon dont nous définissons le corps d'un athlète et la nature du leadership lui-même.

Le parcours incroyable de Theodore Kennedy, un des plus grands capitaines et joueurs de l'histoire des Maple Leaf de Toronto, débuta un mois avant sa naissance. Lorsque Gordon Kennedy fut tué dans un accident de chasse en novembre 1925, Margaret Kennedy fut dans l'obligation de travailler dans le casse-croûte d'une aréna, tout en gardant un œil sur le petit Ted. C'est ainsi que l'aréna de hockey devint son second chez soi.

D'une étrange façon, la véritable histoire de ce natif de Humberstone en Ontario est exactement l'inverse du fameux conte de Roch Carrier, Le chandail de hockey. Teeder Kennedy avait été à l'origine repêché par les Canadiens de Montréal, mais il refusa de signer un contrat avec les rivaux des Maple Leafs; il expliquera plus tard : Ce n'était pas un bluff pour obtenir plus d'argent, je n'avais tout simplement aucune intention d'aller à Montréal. C'était un rêve d'enfance de jouer à Toronto . Et pendant les 14 saisons régulières de Teeder au sein de la LNH, c'est son rêve qu'il a réalisé, en portant le chandail de ses héros d'enfance.
Les biographies du capitaine des Maple Leaf essaient invariablement d'écarter ses faiblesses de patineur. Teeder n'était pas rapide et il n'était pas agile. Mais il suscitait l'espoir parmi les membres de son équipe et ses admirateurs de Toronto. Il était le genre de joueur qui gagnait les mises au jeu importantes, travaillait avec agressivité dans les coins de patinoire et comptait les buts principaux. Et tout ça, il le faisait non pas avec brio, mais avec détermination.

Pendant la joute finale des séries de la Coupe Stanley de 1951 entre les Maple Leafs et les Canadiens, le journaliste sportif du Globe and Mail, Jim Vipond, n'a pas lésiné sur les superlatifs, mais n'a pas été tendre à l'égard de Teeder. Son article intitulé Les Maple Leaf gagnent la Coupe Stanley à l'issue d'une partie enlevante , suivi du sous-titre Le but de Barilko coule les Canadiens 3-2, et met ainsi fin à la série en temps supplémentaire relate de façon passionnée la victoire de Toronto, et décrit les exploits du maigrichon Howie Meeker et l'excitation de voir jouer le grand Maurice Richard . Après être sorti de la patinoire sur un brancard dès les débuts de la partie et avoir repris le jeu deux minutes plus tard, Teeder Kennedy, véritable cheval de labour... loin d'être à son meilleur…. a amené son équipe à la victoire. Son dur labeur a ouvert la voie à deux buts de Toronto . Ce qui étonne dans le récit que fait Jim Vipond de ces événements, c'est que la performance courageuse de Teeder Kennedy allait de soi pour ce leader des Maple Leaf. Teeder était un capitaine de confiance : il soulevait l'enthousiasme des membres de son équipe et des admirateurs grâce à sa détermination, son courage et son désir de gagner.

Le propriétaire légendaire des Maple Leafs, Conn Smythe, comprenait fort bien la contribution silencieuse de Teeder. Lorsqu'on lui a demandé de nommer un joueur des Maple Leaf qui a marqué son demi-siècle d'activité dans le milieu du hockey, M. Smythe a répondu Teeder Kennedy. Si la Troisière Guerre mondiale devait éclater demain, et que je devais retourner au front, il y aurait un joueur des Maple Leaf que je voudrais à mes côtés. Teeder. Seulement Teeder. Lorsque venait le temps de jouer avec ses tripes pour gagner, Teeder Kennedy était imbattable.

Maurice Richard jouait au hockey comme s'il faisait la guerre, son jeu provoquait même parfois des bagarres dans les rues de Montréal. Joseph Henri Maurice Richard est né le 4 août 1921. Il a grandi dans un quartier pauvre de Montréal, Bordeaux. Avant de jouer dans la LNH, Maurice Richard n'avait jamais vu de joutes disputées entre des équipes de cette ligue. Son rêve d'enfance de jouer pour les Canadiens ne s'est pas réalisé sans difficulté. Après une carrière junior marquée par des blessures à la cheville et au poignet, il se cassa la cheville après seulement 16 parties dans sa saison de débutant au sein de la LNH. Mais la ténacité, la rapidité fulgurante, les tirs dévastateurs et le terrifiant coup de patin qui ont défini sa carrière contribuèrent à dissiper tous les doutes sur ce Montréalais de 1,8 mètre et de 77 kilogrammes. Au moment où Maurice Richard prit sa retraite, en 1960, à l'âge de 39 ans, il détenait 17 records de la LNH et avait 8 Coupes Stanley à son actif. À sa façon, plus il travaillait fort, plus il était productif. Lorsque l'entraîneur des Red Wings de Détroit, Jack Adams, fustigea le défenseur Earl Seibert pour ne pas avoir empêché le Rocket de compter des buts, Seibert répondit : Monsieur Adams, je mesure 6 pieds 2 pouces (1,9 mètre). Tout homme qui peut me transporter sur son dos à partir de la ligne bleue mérite de compter des buts . Ce qui est sans doute le plus impressionnant, c'est toutefois la façon dont Maurice Richard représentait les espoirs du peuple québécois, sur la patinoire et hors de la patinoire. Camil Desroches, qui fut longtemps le directeur de la publicité des Canadiens, l'appelait notre drapeau , le représentant des Canadiens-Français à Montréal et dans la belle province.

Frank Selke, directeur administratif des Canadiens pendant la Deuxième Guerre mondiale, explique que même si Maurice Richard n'était pas un Dieu, au Québec il est très près du pape . Cet amour des Canadiens-Français pour le Rocket vient de ses origines d'enfant pauvre de Montréal et de son jeu qui semblait béni des dieux. Maurice Richard était et est toujours admiré comme un Canadien-Français ordinaire, le représentant de la solidarité sans équivoque d'une nation au sein d'une nation.

Cette affection n'a sans doute jamais été plus évidente qu'en mars 1955. Lorsque le président de la LNH, Clarence Campbell, un anglophone natif de Sutherland en Saskatchewan, suspendit Maurice Richard pour le reste de la saison 1954-1955, ainsi que pour les séries, après un incident violent survenu sur la glace à Boston, les appels téléphoniques et les lettres inondèrent les bureaux de la ligue à Montréal. Quatre soirs plus tard au Forum, Clarence Campbell fut assailli par une foule en colère qui lui lança de la nourriture et se répandit ensuite dans les rues : c'était l'émeute. Dans les moments qui suivirent cette émeute, un admirateur nommé André Robinson affirma : Je n'ai rien contre Campbell, mais lorsque je l'ai vu au Forum, je n'ai pas pu contenir ma colère contre la suspension de Maurice. C'était notre héros que Campbell crucifiait . En 1955, alors qu'il relate une joute entre les Canadiens et les Rangers de New York pour le Sports Illustrated, le grand auteur américain, William Faulkner, décrira Richard comme étant doté d'une qualité étrange, fatale et nimbée d'un éclat de passion . Cet aspect mystérieux de la personnalité de Maurice Richard, combiné à ses réalisations remarquables sur la glace, contribue à l'intégrer pleinement à la culture du Québec. Maurice avait été envoyé pour compter des buts pour les Canadiens, mais il inspirait en même temps les premiers nationalistes québécois partout dans la province.

Si le Rocket est étroitement lié au Québec, on peut à juste titre affirmer que Wayne Gretzky est devenu une idole nationale partout au Canada. Walter Gretzky inspira chez son fils une façon de voir le hockey qui contribuera à faire de Wayne un des athlètes les plus connus et les plus encensés du XXe siècle. Va où la rondelle va, et non où elle a été . Il faut toujours anticiper . Heure après heure, sur la patinoire construite par son père, Wayne perfectionnait son jeu afin de devenir le joueur de hockey qui a révolutionné ce sport et battu de nombreux records.

Au printemps de 1972, mesurant 1,3 mètre, le phénomène du hockey alors âgé de 11 ans était interviewé à l'émissionHockey Night in Canada, entre deux périodes d'une partie de la LNH. À l'âge de 14 ans, il était déjà une petite célébrité, après avoir été invité à l'émission de radio de la CBC, This Country in the Morning, animée par Peter Gzowski. Lorsqu'on lui demanda s'il croyait un jour faire plus de 100 000 $ par année en jouant au hockey, Wayne se contenta de rire.

On demanda un jour à l'entraîneur vedette Scotty Bowman pourquoi personne ne frappait Wayne Gretzky, une question qui visait à trouver le talon d'Achille de ce grand joueur. Il est presque impossible de frapper un rayon de lune , répondait Scotty Bowman. Cette observation en dit long. Wayne Gretzky patinait et se déplaçait en douceur. Ce joueur svelte de 1,9 mètre avait toujours une attitude aimable et même douce hors de la patinoire, comme s'il incarnait pour les parents canadiens l'enfant idéal. Mais sur la glace, peu d'athlètes furent plus compétitifs et peu de joueurs plus complets. Avec sa confiance humble et tranquille, Wayne devint un grand leader qui utilisa la patinoire pour démontrer, à maintes reprises, les qualités que nous souhaitons tous voir chez les jeunes du Canada.

Toutefois, Wayne Gretzky, qui était le fils adoré du Canada, obligea le Canada à grandir avec lui, à accepter le fait que le hockey, c'est une entreprise. Avant l'échange de Wayne pour les Kings de Los Angeles en 1988, les Canadiens niaient en grande partie les liens qui unissaient ce sport national et le monde de l'argent. Les Américains comprirent plus rapidement le rapport entre les affaires et leur passe-temps national. Larry Walker a été obligé de quitter son pays lorsque les Expos de Montréal éprouvèrent des difficultés financières. Comme Wayne Gretzky, les succès de Walker au sud de la frontière lui donnent la possibilité de souligner le lien entre le sport et l'enfance. Il considère le base?ball comme un jeu d'enfant, et lorsqu'il envoie la balle au-delà des clôtures du stade, il accepte sa responsabilité à l'égard des enfants et de leur vision du leadership que peut exercer un athlète.

Le 9 août 1988, lorsque Wayne Gretzky annonce son échange au cours d'une conférence de presse, les Canadiens sont sous le choc, et remettent naturellement en doute les explications fournies par le propriétaire des Oilers d'Edmonton, Peter Pocklinton. Pourtant, hormis les complexités financières de l'échange et les intentions ultimes de Peter Pocklington, ce dernier émit un commentaire très révélateur lorsqu'il s'adressa aux médias cette journée-là. M. Pocklington expliqua comment l'échange de Wayne ressemblait à la surprise des parents devant la maturité de leur propre enfant : Cette situation pourrait se comparer à celle d'un fils ou d'une fille qui informe ses parents qu'il ou elle souhaite quitter la maison pour aller à l'université ou accepter un emploi. Votre cœur dit non, mais en même temps, votre tête comprend et dit oui . Les Canadiens firent de même et acceptèrent graduellement les réalités du jeu. Wayne Gretzski nous guida vers cette époque moderne du hockey le plus adroitement possible, tout comme les innombrables passes qu'il fit à ses coéquipiers d'Edmonton, de Los Angeles, de St. Louis et de New York.

Si Wayne Gretzky amena tranquillement les Canadiens vers les réalités du monde moderne des sports professionnels, Marilyn Bell contribua de son côté à bouleverser les notions traditionnelles que l'on se faisait de la fragilité féminine. Elle avait peur des anguilles et de la noirceur, et pourtant, elle changea les attitudes de toute une nation à l'égard de la force et de l'endurance des femmes athlètes. Lorsque Marilyn Bell, jeune fille de 16 ans, en 12e année au Loretto College School de Toronto, plongea dans les eaux froides du lac Ontario du haut de son mètre soixante et de ses 54 kilos, elle ne se souciait pas des montagnes d'eau et de publicité qu'elle devrait affronter. En rétrospective, on se demande si les créatures les plus visqueuses cette journée-là étaient les anguilles qui s'enroulaient autour de ses jambes, ou les journalistes qui s'arrachaient le reportage de la décennie.

Le grand journaliste sportif Trent Frayne a déjà mentionné Marilyn ressemble à une gardienne d'enfants , mais lorsque cette jeune fille polie, propre, bien articulée, mais manquant de confiance en elle, plongea d'un mur de soutènement à Youngstown, à New York vers 23 h 07 le 8 septembre 1954, elle envoûta la nation. Cette traversée avait été à l'origine prévue par le comité des sports de démonstration canadien dans le but d'attirer les foules. La Californienne de 34 ans, Florence Chadwick, reçut une avance de 2 500 $ sur les 10 000 $ qu'elle devait toucher si elle réussissait à traverser le lac à la nage. Cette Américaine était considérée par plusieurs comme la plus grande nageuse féminine. Le Telegraph de Toronto commandita en partie la promotion de l'événement. Le Telegraph avait en fait une longueur d'avance dans la bataille médiatique, mais il ignora au départ Marilyn Bell lorsqu'elle annonça son intention de faire concurrence à Florence Chadwick gratuitement. L'entraîneur de Marilyn, Gus Ryder, offrit au Telegraph la possibilité de commanditer sa nageuse. Mais lorsque le journal rejeta son offre, il se tourna vers le rival du Telegraph, le Toronto Star. La table était mise pour une bataille en règle : une jeune canadienne au visage poupin contre une nageuse américaine ayant fait ses preuves, leTelegraph contre le Star.

Marylin glissa un trèfle à quatre feuilles sous son casque de bain blanc et plongea dans les eaux glacées sept minutes après Florence Chadwick. Elle devait nager 50 kilomètres dans la noirceur et faire face à des vents puissants et à des vagues de 3,7 mètres de haut. Et pourtant, à 4 h de l'après-midi le lendemain, il ne restait qu'elle sur le lac.

Partout au pays, les Canadiens étaient rivés à leur poste de radio. Personne ne regardait l'événement à la télévision, qui à l'époque était une nouvelle technologie encore vacillante. En outre, le poste local de la CBC avait décidé de ne pas couvrir l'événement. Les 250 000 personnes présentes au point d'arrivée criaient et sautaient de joie, alors qu'une armada d'embarcations de toutes sortes faisaient retentir leurs sirènes et sifflets. À 20 h 06, sa main gauche toucha le mur de béton qui se trouve juste à l'ouest de l'endroit connu maintenant sous le nom de parc Marilyn Bell. Certains affirment que les 20 heures et 59 minutes de nage dans les eaux tumultueuses du lac Ontario contribuèrent à détruire le mythe de la femme fragile. Avant Marilyn Bell, la sportive canadienne la plus connue des Canadiens était le petit ange du Canada, Barbara Ann Scott, dont la grâce féminine sur la glace est devenue une incarnation de la vertu des jeunes filles. Contrairement à Barbara Ann Scott, Marilyn montrait sans équivoque que les femmes pouvaient réussir dans des sports qui exigent de la force, de l'endurance et un courage remarquable, et que les femmes pouvaient y parvenir grâce à la détermination obstinée que démontrent les hommes sur la glace.

Après cet exploit, quelqu'un a prédit qu'elle serait la vedette de l'empire un soir, mais aussitôt oubliée le lendemain. Toutefois, dans un sondage mené par le Toronto Star en 2002, la traversée de Marilyn Bell se place au quatrième rang des plus grands moments du sport à Toronto, devant la joute de hockey des séries du Sommet de 1972, au Maple Leaf Gardens. Marilyn Bell, jeune fille au physique discret, mais dont l'exploit restera toujours gravé à notre mémoire, se souvient plusieurs années après : Pour moi, le défi était de surpasser cette Américaine. Je sais que cela semble un peu cucu… mais je l'ai fait pour le Canada.

De l'autre côté de l'océan Atlantique, le 15 mai 1992, soit deux mois avant les Jeux Olympiques de Barcelone, au cours d'une course de réchauffement à Essen en Allemagne, l'embarcation de la rameuse canadienne Silken Laumann est frappée de plein fouet par l'équipe allemande. Tous les muscles, tendons et ligaments à partir de la moitié de son tibia droit jusqu'à sa cheville sont coupés. Après cinq opérations menées sur une période de dix jours et une greffe de peau, les médecins prédisaient qu'elle ne pourrait plus jamais ramer. Défiant tous les médecins, Silken se fit transporter de son fauteuil roulant à son embarcation seulement trois semaines après ses opérations. Elle ne pouvait pas marcher, mais elle pouvait encore glisser sur les eaux. Le 2 août 1992, un journaliste de la revue Maclean relata ce qu'il avait vu ce jour-là : Le Canada gagne quatre médailles d'or et une de bronze aux Jeux Olympiques de Barcelone. Disons-le haut et fort, pour cette occasion, la médaille de bronze de Silken Laumann brille dans le ciel de Barcelone aussi fort que les médailles d'or. Même si sa médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Los Angeles et sa médaille d'argent à Atlanta prouvent ses capacités athlétiques, sa médaille de bronze à Barcelone confirme son esprit de leader.

Les réalisations des athlètes présentés ci-dessus en ont fait des leaders au sein de ce pays, mais les réalisations de Terry Fox et de Rick Hansen en feront des leaders à l'échelle mondiale. Terry Fox et Rick Hansen se connaissaient avant leurs exploits extraordinaires, exploits qui leur ont demandé des sacrifices physiques et émotifs énormes. À l'été de 1977, Rick Hansen demanda à Terry Fox de se joindre aux Vancouver Cable Cars, une équipe de basket-ball en fauteuil roulant. Les deux quitteront plus tard le gymnase pour traverser le pays et les continents, par monts et par vaux.

Terry Fox est né à Winnipeg au Manitoba le 28 juillet 1958. En 1968, la famille de Terry Fox déménage à Port Coquitlam, une ville de la côte ouest de la Colombie?Britannique. En huitième année, malgré son peu d'intérêt pour le sport, Terry se met à la course à pied pour faire plaisir à son professeur d'éducation physique qu'il respectait énormément. Après le secondaire, Terry s'inscrit à l'université Simon Fraser pour étudier la kinésiologie. Se plaignant de douleurs au genou droit, Terry consulta un médecin. À l'âge de 18 ans, on lui diagnostique un sarcome ostéogénique, une forme rare de cancer des os. Quelques jours plus tard, sa jambe est amputée de 15 cm au-dessus du genou. Deux ans plus tard, en octobre 1979, alors qu'il était à l'hôpital et devait débuter 16 mois de chimiothérapie, Terry écrivit une lettre à la Société canadienne du cancer demandant une aide pour traverser le Canada à la course afin de recueillir des fonds pour lutter contre le cancer.

Malgré qu'il ait couru plus de 5 000 kilomètres pour se préparer et participé à une course de 27 kilomètres à Prince George en Colombie?Britannique, les médias font peu de cas du départ de son Marathon de l'espoir, le 12 avril 1980. Après avoir trempé le pied de sa jambe artificielle dans l'eau de l'océan Atlantique à St. John's, Terre-Neuve, il se dirige vers l'ouest. Très rapidement, Terry galvanise les foules par sa détermination, son courage et, selon certains de ses proches, son véritable entêtement. Pendant 143 jours consécutifs, il court 42 kilomètres ou l'équivalent d'un marathon chaque jour. Aux deux tiers de son objectif, après avoir traversé les provinces de l'Atlantique, le Québec et une bonne partie de l'Ontario, et ignoré à maintes reprises son médecin qui voulait lui faire subir des examens médicaux, son entêtement ne pouvait plus compenser pour sa maladie. Le 1er septembre, juste à l'est de Thunder Bay, en Ontario, Terry Fox est obligé d'abandonner. Le cancer s'était étendu jusqu'aux poumons. Neuf jours plus tard, le réseau CTV organise un téléthon pour rendre hommage au rêve et à la détermination de Terry. Cet événement permettra de recueillir plus de 10 millions de dollars pour la recherche sur le cancer. Seulement cinq mois plus tard, le 1er février 1981, le fonds du Marathon de l'espoir Terry Fox atteindra 24,17 millions de dollars, ou un dollar pour chaque citoyen canadien. Les médias et les citoyens qui avaient au départ manifesté peu d'intérêt à l'égard du Marathon de l'espoir de ce jeune coureur étaient maintenant fascinés par son aventure.

D'un océan à l'autre, les honneurs pleuvent. Toutefois, le 28 juin, Terry meurt à l'hôpital Royal Columbia à l'âge de 22 ans. Depuis, des courses annuelles Terry Fox sont organisées partout au Canada et dans plus de 50 pays. Le Marathon de l'espoir de Terry Fox se poursuit. Il a recueilli à ce jour plus de 250 millions de dollars, près de 10 $ pour chaque Canadien. Le quinzième jour de son Marathon de l'espoir, Terry écrivit : Aujourd'hui, nous nous sommes levés à 4 h du matin. Comme d'habitude, c'était difficile... Si je meurs, je mourrai heureux parce que je fais ce que j'ai toujours voulu faire. Combien d'entre?nous pouvons dire cela? Je veux donner l'exemple, un exemple qui ne sera jamais oublié . Et les Canadiens ne l'ont pas oublié, le qualifiant de plus grand héros du Canada dans un sondage mené en 2000 par l'Institut du Dominion et le Conseil de l'unité canadienne.

Rick Hansen et Terry Fox avaient bien plus en commun que les Vancouver Cable Cars et une solide détermination à sensibiliser le peuple canadien à leur handicap. Le 21 mars 1985, dans le stationnement du centre commercial Oakridge de Vancouver, seulement 300 invités et curieux bravent le froid et la pluie pour voir le départ de Rick Hansen pour son voyage extraordinaire autour du monde. Mais après avoir couvert 40 072 kilomètres (la circonférence de la terre) et traversé 34 pays sur 4 continents en 26 mois, Rick Hansen et sa tournée Man in Motion frapperont l'imaginaire des Canadiens et feront les premières pages des grands journaux de la nation.

Rick Hansen est né le 26 août 1957 à Port Alberni en Colombie-Britannique. Il a grandi à Williams Lake en Colombie-Britannique, une région qui lui permit de s'adonner à son loisir préféré, le sport, et plus particulièrement la pêche. Au retour d'un voyage de pêche, alors qu'il se trouvait dans le bac arrière de la camionnette d'un ami, Rick Hansen alors âgé de 15 ans subit une fracture du dos lorsque le chauffeur perdit le contrôle de son véhicule et alla s'écraser quelques mètres plus loin. Ce jour-là, on lui apprit qu'il serait paraplégique et ne marcherait plus jamais.

Ne voulant pas abandonner son rêve de devenir un athlète, Rick choisit tout simplement un autre chemin vers le succès. Après avoir travaillé sans relâche à sa réadaptation et obtenu son diplôme du secondaire, Rick Hansen devint le premier étudiant handicapé à obtenir un diplôme en éducation physique à l'université de la Colombie-Britannique. Entre temps, il est également devenu le meilleur athlète en fauteuil roulant au monde, gagnant 19 marathons internationaux, y compris trois championnats mondiaux, et il a représenté le Canada aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984.

Motivé par ses réalisations et souhaitant sensibiliser la population au sort, mais également au potentiel et au pouvoir des personnes handicapées, Rick Hansen lance sa tournée Man in Motion. Il sua à grosses gouttes dans le désert australien, affronta les sommets venteux des Alpes et escalada des montagnes si hautes qu'il roulait vers l'arrière lorsque ses mains quittaient le volant. De pauvres agriculteurs portugais lui offrirent leur humble contribution, comprenant à quel point l'homme qui venait de passer devant leur maison était exceptionnel. Ce sont toutes ces petites contributions qui permirent d'accumuler, à l'issue de la tournée Man in Motion, 14 millions de dollars pour la recherche et des projets de réadaptation. La tournée se termina à son humble point de départ, soit le stationnement d'un centre commercial de Vancouver, le 22 mai 1987. Grâce à un financement continu, à des programmes et organisations, Rick Hansen a jusqu'à maintenant contribué plus de 100 millions de dollars à l'éducation sur les traumatismes de la moelle épinière, à la recherche et à la réadaptation et aux sports pour personnes en fauteuil roulant.

Même si Teeder Kennedy, Maurice Richard, Wayne Gretzky, Marylin Bell, Silken Laumann et Larry Walker sont de grands athlètes et des leaders qui font partie intégrante de notre histoire et de notre identité, les réalisations de Terry Fox et de Rick Hansen montrent comment le sport peut dépasser sa propre sphère d'influence et devenir un véhicule pour nous guider tous vers un monde plus humain.

Activités


Procédures:

1. La responsabilité des athlètes à l'égard du public

Ci-dessous, deux commentaires, le premier de Marilyn Bell, tiré d'un article du 2 septembre 1999 dans le Globe and Mail, et le second de Wayne Gretzky tiré du livre de Ken Dryden, The Home Game: Hockey and Life in Canada. Présentez chacun de ces commentaires aux élèves et inspirez-vous des idées exprimées par Marilyn Bell et Wayne Gretzky, organisez un débat en classe dans le but de déterminer si ces deux personnages sont justifiés de vouloir fuir l'attention des médias. Doit-on attendre de nos grands athlètes qu'ils soient disponibles pour le public en tout temps? Dans l'affirmative ou la négative, pourquoi?

Lorsque je suis devenue un personnage public, j'ai senti une énorme responsabilité, je devais donner l'exemple, c'est comme cela que j'ai été élevée. Ça peut paraître extraordinaire toutes ces personnes qui vous regardent, mais ce ne l'était pas, et cela me faisait souvent peur. Les Canadiens m'ont ouvert leur cœur; je suis devenue la fille de tous les Canadiens. Je suis devenue un personnage très public et je n'avais plus de vie privée. 
-Marilyn Bell

Au Canada, j'ai toujours senti que les gens me regardaient, qu'ils m'étudiaient. C'est très agréable de pouvoir s'asseoir au restaurant et de savoir que personne ne sait qui je suis ou ce que je fais. Quand je suis parti de la maison à 14 ans, c'était en partie à cause de la pression et de cette trop grande attention que l'on m'accordait à Brantford… s'installer ici [Los Angeles], c'était un peu comme partir de la maison. J'ai quitté la ville [Edmonton] où je subissais énormément de pression, et où j'étais constamment sous les projecteurs; je suis arrivé dans une grande ville où je peux me fondre parmi la foule. 
-Wayne Gretzky

2. Leadership et célébrité

Distribuez les deux documents ci-dessous : le premier est un synopsis d'un reportage sur la traversée exceptionnelle de Marilyn Bell. L'autre est un reportage de l'émission de la CBC The National sur la retraite de Wayne Gretzky.

Les élèves doivent lire les documents et en petits groupes, trouver des réponses aux questions suivantes :

· La célébrité est-elle essentielle pour devenir un leader du monde du sport?
· Le leadership est-il essentiel pour devenir une célébrité du monde du sport?

Les élèves doivent présenter leurs réponses dans le cadre d'un court exposé (de cinq minutes) ou d'un travail écrit (deux à trois pages à double interligne - 500 à 750 mots) dans lequel ils défendent leur réponse à ces questions.

Épisode 1

La bataille de Marylin Bell contre le blitz médiatique

Marilyn Bell a fait l'objet d'une importante couverture médiatique dans le Telegram et le Toronto Star suite à sa traversée remarquable. Au-delà de nos frontières, même les médias américains attrapèrent la fièvre de Marilyn Bell. À la page deux du New York Times du 30 octobre 1954, dans un article intitulé Ontario Swimmer Needs Rest on peut lire ce qui suit : Le Dr Bernard Willensky a affirmé aujourd'hui que les médecins ont conseillé à Marilyn Bell, 17 ans, qui a traversé le lac Ontario à la nage le mois dernier, de prendre un repos complet pendant au moins une semaine. Il réfute un rapport provenant de Montréal affirmant que Mlle Bell souffrirait d'une paralysie du côté gauche. Il ajoute toutefois qu'elle était si fatiguée qu'elle baillait continuellement et s'endormait à l'école . 
Peu après s'être retirée de la compétition, Marilyn Bell déménagea au New Jersey où elle fonda une famille avec son époux américain. Récemment, Marilyn expliquait comment son déménagement hors du Canada représentait pour elle un changement positif : ...Lorsque je suis devenue un personnage public, j'ai senti une énorme responsabilité, je devais donner l'exemple, c'est comme cela que j'ai été élevée. Ça peut paraître extraordinaire toutes ces personnes qui vous regardent, mais ce ne l'était pas, et cela me faisait souvent peur. Les Canadiens m'ont ouvert leur cœur; je suis devenue la fille de tous les Canadiens. Je suis devenue un personnage très public et je n'avais plus de vie privée.

Épisode 2

Ce document est un texte rédigé par le commentateur de la CBC, Tom Alderman, qui examine la contribution de Wayne Gretzky au monde du hockey. On peut le trouver à l'adresse suivante : http://www.tv.cbc.ca/national/pgminfo/gretzky/. On pourra avoir accès à d'autres renseignements supplémentaires sur le sujet à l'adresse suivante : http://www.cbc.ca/archives/entry/gretzkys-royal-wedding. Ce site propose également des extraits vidéos du mariage royal du hockey , soit le jour où Wayne Gretzky épousa l'actrice américaine Janet Jones.

3. Caricatures et satires

Les caricatures révèlent des vérités parfois saisissantes de façon satirique et touchante. Vous trouverez ci-dessous deux liens vous donnant accès à des exemples précis; le premier illustrant les objectifs du Marathon de l'espoir d'une façon respectueuse et révélatrice, l'autre remettant en question la loyauté de Wayne Gretzky à l'égard du Canada. En groupe, discutez de la façon dont chaque caricature véhicule son message. Individuellement, les élèves devront créer leur propre caricature pour illustrer d'autres leaders du sport canadien mis à l'honneur dans la série Footprints, ou d'autres personnages sportifs qui méritent, selon eux, d'être immortalisés par la caricature.

Le lien ci-dessous mène à une caricature qui souligne la contribution de Terry Fox à la recherche sur le cancer et ce, à l'échelle mondiale. Choisissez une caricature dans la liste.

4. Lutte médiatique

Le moment sans doute le plus mémorable de la carrière de Teeder Kennedy est l'incident controversé impliquant les Maple Leafs, alors en quête de leur quatrième Coupe Stanley consécutive, en 1950. Pendant les semi-finales contre les Red Wings de Détroit, Gordie Howe rata sa mise en échec contre Teeder Kennedy et fonça tête première dans la bande. On amena Gordie Howe à l'hôpital où les docteurs pratiquèrent un trou dans son crâne pour diminuer la pression. Gordie récupéra bien sûr, mais les séries prirent une mauvaise tournure, plus particulièrement après que l'entraîneur de Détroit, Tommy Ivan, accusa Teeder d'avoir donné un coup de bâton à Gordie Howe. Toronto perdit la partie suivante 3 à 1, et plus tard les séries. Il ne faut pas se surprendre que les journalistes de Toronto et Détroit aient pris leur parti à la suite de cet incident; toutefois, le président de la ligne nationale de hockey, Clarence Campbell, décida d'absoudre Teeder Kennedy de tout blâme relativement aux blessures de Gordie Howe.

En classe, discutez des raisons pour lesquelles la couverture médiatique de cet incident à Détroit et à Toronto était différente. Suite à cette discussion, les élèves doivent travailler seuls et effectuer une recherche sur un incident controversé récent impliquant un personnage du monde du sport. À l'aide de l'Internet comme outil de recherche, trouvez au moins trois articles ou reportages sur l'incident, proposant tous une opinion divergente. À partir de l'information et des opinions exprimées dans les articles, les élèves doivent ensuite rédiger une lettre au rédacteur en chef d'une de ces publications dans laquelle ils expriment soit leur accord, soit leur désaccord avec les opinions véhiculées dans le journal ou le magazine.

5. Le Rocket avait-il raison?

La terrible émeute Richard à Montréal le 17 mars 1955 élargit le fossé qui séparait déjà les communautés francophones et anglophones de la ville. La rancœur qui se répandit dans les rues de Montréal ce soir de la Saint-Patrick laissa la ville en état de choc, et mettait à nu les perceptions, réelles ou non, des Canadiens-Français voulant qu'ils aient été historiquement opprimés par l'élite anglophone politique et économique, de la ville et du pays. Pour bon nombre d'entre eux, cet événement était le symbole du début de la Révolution tranquille au Québec.

Craignant de nouvelles violences le soir suivant, Maurice Richard s'adressa au peuple à la radio pour appeler les Montréalais au calme et demander à ses admirateurs d'appuyer l'équipe et d'accepter la décision de Clarence Campbell. Les Montréalais se calmèrent, mais les blessures restèrent vives.

En équipes de deux ou trois, les élèves doivent se pencher sur les principales sources de tension entre les communautés anglophones et francophones dans les années 1950. Sur une affiche, chaque groupe doit inscrire les événements, les gens et les lieux qui ont mené à l' émeute Richard et expliquer pourquoi ces événements, ces personnes et ces lieux étaient si importants ce soir de mars 1955. Des images et des textes peuvent accompagner l'échelle chronologique. Enfin, dans un exposé devant la classe, les groupes doivent expliquer pourquoi ils ont choisi certains événements particuliers, certaines personnes et certains lieux pour relater l'histoire de l'émeute et ce qu'elle révèle sur le rôle et l'influence des sports dans une culture donnée.

6. La force d'émouvoir les cœurs et de déplacer les montagnes

Les leaders de tous genres nous inspirent par leurs discours. La parole peut donner lieu à de véritables révolutions, comme l'ont fait les mots de Louis-Joseph Papineau et de William Lyon Mackenzie. Les paroles font partie de l'histoire et illustrent les espoirs d'une nation, comme l'a si bien exprimé Sir Wilfred Laurier lorsqu'il a affirmé que le XXe siècle serait le siècle du Canada . En octobre 1979, Terry Fox rédigea une lettre demandant de l'aide pour son Marathon de l'espoir.

Rick Hansen et Silken Laumann sont considérés comme des orateurs inspirés, capables de s'exprimer sur des sujets qui vont au-delà de leur propre expérience personnelle comme athlète.

À l'aide d'un rétroprojecteur, présentez la lettre de Terry Fox dans laquelle il demande une aide pour la lutte contre le cancer. Avec les élèves, étudiez attentivement le texte de Terry et dégagez les figures de style et les tournures de phrase qui semblent particulièrement importantes pour rendre sa lettre convaincante. Il pourrait également être utile de comparer la façon dont Terry Fox utilise la langue pour faire passer son message, avec d'autres discours historiques importants et rassembleurs. Aux fins de cette comparaison, vous pouvez décider d'utiliser un des trois discours suivants :

- De tous les discours de Sir Winston Churchill, deux de ses plus mémorables : We Shall Fight on the Beaches prononcé devant la Chambre des communes britannique le 18 juin 1940 et The Few , prononcé à la Chambre des communes britannique le 20 août de la même année. Ce discours ainsi que de nombreux autres peuvent être consultés sur le site Web du Churchill Centre. Chaque discours s'accompagne d'une explication du contexte dans lequel il a été livré, ainsi que des raisons pour lesquelles le discours est jugé particulièrement émouvant.

- Discours de Martin Luther King Jr. Le 3 avril 1968, Martin Luther King dit avoir gravi le sommet de la montagne et avoir vu la terre promise . Le jour suivant, alors qu'il participait à une grève des éboueurs à Memphis, Martin Luther King Jr. fut tué par James Earl Ray, un prisonnier de race blanche qui s'était évadé. Le discours se trouve sur le site du Martin Luther King Jr. Papers Project de la Stanford University.

- Le discours inaugural de John F. Kennedy a été étudié au fil des ans pour son style figuratif soutenu. Son discours d'inauguration du 20 janvier 1961 se trouve sur le site de la John F. Kennedy Library and Museum.

7. Le problème du 49e parallèle

Cette leçon explore la façon dont les Canadiens voient les athlètes de leur pays qui déménagent au sud de la frontière pour des raisons professionnelles ou autres. Dans son article du 30 mars 1998 dans The Sporting News, le rédacteur principal de TSN, Steve Marantz, encourageait Larry Walker à discuter de sa fierté d'être Canadien. Bon nombre des questions incitaient ce dernier à s'identifier à des traits de caractère typiques du stéréotype canadien. La première question de Marantz était la suivante : Est-ce que vous échangeriez votre prix MVP pour le trophée Vezina? suivie de Qui aimeriez?vous mieux être, Babe Ruth ou Maurice Richard? . La conversation aborde également l'allégeance de Walker au O Canada ( plus joli ), à la bière canadienne ( elle contient plus d'alcool ) et au hockey ( Le base-ball n'est pas le plus grand sport. Le hockey viendra sans doute au premier rang ).

Marilyn Bell quitta le Canada peu après avoir pris sa retraite du monde de la compétition; elle déménagea au New Jersey après avoir épousé un Américain. Le déménagement de Wayne Gretzky vers le sud s'est révélé une expérience traumatisante pour de nombreux Canadiens. Toutefois, tous ces athlètes prennent toujours grand soin de souligner la dette qu'ils ont envers leur pays lorsqu'ils s'adressent aux médias canadiens.

Dirigez un débat en classe reposant sur la question suivante : Est-ce qu'un athlète canadien perd son titre de leader à nos yeux s'il décide de quitter le pays?

Ressources


http://www.legendsofhockey.net

Site Internet sur le Temple de la renommée au hockey. Une base de données permet de trouver des biographies, des statistiques et une galerie de photographies des joueurs. Excellente description des joueurs appartenant au Temple de la renommée du hockey. Bien organisé.

www.terryfoxrun.org
Excellent site expliquant les objectifs de la Fondation et décrivant la vie et l'œuvre de Terry Fox.

www.rickhansen.com

Même s'il n'est pas aussi exhaustif que le site ci-dessus, on y décrit la fondation Man in Motion et on propose des liens vers divers programmes qui l'appuient. De nombreuses photographies impressionnantes.

Ressources imprimées et sur support vidéo

Best, David. Canada: Our century in sport. Markham, Ontario: Fitzhenry & Whiteside, 2002.

Adam Haight Golden will: The Silken Laumann story [enregistrement video]. Toronto: Carol Reynolds Productions, 1995.

Kingwell, Mark. Canada: Our century. 100 voices, 500 visions. Toronto, Doubleday Canada, 1999.

McDonald, David. For the record: Canada's greatest women athletes. Toronto: Mesa Associates, 1981.

Proctor, Steve. Heroes with heart: Canadian athletes you can look up to. Toronto: Winding Stair Press, 2002.

Ulmer, Michael. The top 100 NHL players of all time. Toronto: McClelland & Stewart, 1997.