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Les Olympiques – Sur le terrain

  • Les sports

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Aperçu

Ce plan de cours repose sur le visionnement des films de la série Empreintes de Historica sur Hilda Strike, Ethel Catherwood, Bill Crothers, Diane Jones Konihowski, Donovan Bailey et l'équipe du relais 4 x 100-m de 1996. Nos héros canadiens de l'athlétisme ont connu la gloire, l'or et la rédemption au cours des Jeux Olympiques modernes. En étudiant les athlètes et les Jeux Olympiques auxquels ils ont participé, nous essaierons de comprendre les rouages de l'arène culturelle et politique, parfois fort mouvementée, dans laquelle ils ont excellé.

Objectifs

Sensibiliser davantage les élèves aux racines historiques des Jeux Olympiques modernes; aider les élèves à comprendre le contexte historique de chaque épisode des Jeux Olympiques; explorer la façon dont les attitudes sociales et culturelles ont influencé l'organisation des Jeux; examiner les compétitions athlétiques dans leur contexte politique et remettre en question certaines attitudes modernes et la façon dont elles influent sur les Jeux aujourd'hui. 

Contexte

Nike est depuis longtemps associée à l'histoire des Jeux Olympiques, soit depuis plus de 2 500 ans. Elle était l'incarnation de la victoire à l'époque de la Grèce Ancienne et était représentée par une femme portant des ailes. Le serviteur ou messager des dieux, Nike, qui signifie victoire en grec, apparaissait à la personne choisie afin de lui remettre une récompense divine sous la forme d'une couronne ou d'un ruban. La compagnie de chaussures est arrivée beaucoup plus tard!

Les premières preuves concrètes des concours olympiques remontent à 776 av. J.-C. Tenus au même endroit à tous les quatre ans, ces jeux étaient au centre de la culture grecque : le temps y était même calculé en olympiades, plutôt qu'en années. Les Jeux, véritable système de datation, rassemblait toute la Grèce à une époque où ce pays était formé d'une multitude de villes états. À tous les quatre ans, les populations de la Grèce entière, des colonies de l'Italie, de l'Afrique du nord et de l'Asie mineure répondaient à l'appel de la compétition.

Encore aujourd'hui, tous les quatre ans, cet appel existe toujours. Même le lieu des compétitions fait l'objet d'un concours; cependant, le sentiment d'appartenance, toujours ancré dans les Olympiques modernes, est souvent éclipsé par l'exclusion culturelle et politique.

La conquête de la Grèce par Rome en 146 av. J.-C. marqua le début du déclin des Jeux Olympiques, et plus tard, leur disparition. Les motifs de cette disparition méritent d'être expliqués, puisqu'on les retrouve encore aujourd'hui. Le professionnalisme des athlètes grecs en quête de victoires, motivait ces derniers à participer aux Jeux, dans un grand nombre de disciplines sportives. Toutefois, cette pratique allait à l'encontre de la croyance romaine selon laquelle le sport est un spectacle visant à divertir les spectateurs, et non à mesurer l'excellence athlétique. L'empereur Thedosius 1er, converti au christianisme, décida d'abolir les Jeux Olympiques en 393 ap. J.-C, mettant fin à plus de mille ans de compétitions sportives. Il faudra attendre encore 1 500 ans pour assister au retour des Jeux.

En France, au début du XIXe siècle, Pierre de Coubertin rêvait d'un projet ambitieux : celui de rallumer la flamme olympique. S'inspirant des jeux anciens, Pierre de Coubertin fonda, à Paris en 1894, le Comité international olympique (CIO). Les premiers Jeux eurent lieu deux ans plus tard à Athènes, en mémoire du patrimoine légué par la Grèce. La majorité des compétitions se déroula alors dans l'enceinte d'un ancien stade restauré, maintenant appelé le stade panathénaïque.

Il est entendu que les Olympiades modernes comptaient de nouvelles compétitions et le Canada, jeune pays, inscrivit officiellement en 1908 sa première équipe aux Jeux Olympiques de Londres. Le 18 janvier 1904, soit quatre ans auparavant, sir Wilfred Laurier proclama ce qui suit :

(Traduction)


Le Canada a connu une histoire modeste, mais à mon avis, elle ne fait que commencer. Elle débute avec le siècle. Le XIXe siècle était le siècle des États-Unis. Je crois qu'on pourra dire que le 20ième siècle sera le siècle du Canada.

Si cette prophétie sonne faux aujourd'hui, ces échos se faisaient tout de même entendre chaque fois que des athlètes canadiens faisaient leurs preuves devant le drapeau olympique et ses cinq anneaux de couleur.

Ce sont plus particulièrement les femmes canadiennes qui prirent leur place au début du 20ième siècle. Les femmes ont fait leurs débuts olympiques à Paris en 1900, mais on ne les retrouve que dans trois sports seulement : le criquet, le tennis et le golf. Les jeux de Paris étaient fort mal organisés : certains athlètes ne savaient même pas qu'ils participaient à un événement olympique. Les femmes prenaient également part aux compétitions de tir à l'arc, de voile, de montgolfière et de sport équestre. Comme on peut s'y attendre de l'époque, on craignait que les femmes athlètes perdent leur féminité et développent une masse musculaire peu seyante, ou pire, deviennent stériles en raison de leur participation aux compétitions athlétiques. Évidemment, ces craintes n'étaient pas fondées. Pierre de Coubertin partageait ce préjugé et a même fait le commentaire suivant : ... le véritable héros olympique, à mon avis, est l'adulte mâle . Ce n'est qu'en 1928, aux Olympiques d'Amsterdam, que les femmes athlètes eurent le droit d'accéder au stade en tant que compétitrices en athlétisme. Cependant, même à Amsterdam, les femmes n'étaient pas évaluées de la même façon que les hommes. En fait, leur participation se limitait à cinq événements : le 100-m, le 800-m, le 4 x 100-m relais, le saut en hauteur et le lancer du disque. (Le 7 août 1928, la Fédération internationale d'athlétisme amateur ajouta le javelot et le 80-m haies au programme olympique, mais abandonna le 800-m après que quatre des neuf compétitrices à Amsterdam eurent frôlé l'épuisement en excédant leurs capacités physiques.)

Si les Jeux de 1928 furent importants pour la présence des femmes, le moment fort des compétitions fut sans doute l'exploit de l'équipe d'athlétisme canadienne composée de six femmes et connue sous le nom des Matchless Six. L'équipe pouvait compter sur la fameuse Saskatoon Lily , mieux connue sous le nom d'Ethel Catherwood et que le New York Times a qualifié de plus jolie de toutes les athlètes féminines .

Ethel Catherwood était bien plus qu'un joli minois, malgré l'obsession des médias pour son apparence physique. Née à Haldinmand County en Ontario en 1909, mais élevée en Saskatchewan, Ethel Catherwood a accédé à la compétition à Saskatoon en 1926 et avec peu d'entraînement, elle réussit à égaler le record canadien de 1,511 mètre au saut en hauteur. Une semaine plus tard, le jour de la Fête du travail, l'étudiante de troisième secondaire participa à une compétition à Regina et brisa tous les records mondiaux. Deux ans plus tard, à Amsterdam, elle établira un nouveau record mondial à 1,60 m.

Aux Jeux Olympiques, le dernier jour de la compétition, Ethel Catherwood faisait face à 23 sauteuses et à une température glaciale. Elle conserva son survêtement et réussit tout de même à sauter sans toucher la barre. Lorsqu'elle rata son saut à 1,52 m, elle décida de retirer son survêtement, qu'elle n'avait gardé que pour tromper ses concurrentes. En effet, une fois débarrassée de ce poids supplémentaire, sa grande forme physique et psychologique l'aida à réussir son saut. Au prochain essai, Ethel Catherwood s'éleva légèrement au-dessus de la barre avec la facilité qu'on lui connaît et gagna la compétition. La médaille d'or qu'on lui remit aux cérémonies de clôture ce jour-là demeure la seule médaille d'or individuelle gagnée par une femme canadienne dans une compétition d'athlétisme aux Jeux Olympiques. Grâce à cette médaille, l'équipe des femmes du Canada est devenue la meilleure équipe d'athlétisme au monde. Six femmes d'un pays de 10 millions d'habitants réussirent à surpasser 120 compétitrices de 21 pays puisées dans un bassin de population 30 fois supérieur à celui du Canada. Ironiquement, comme l'a rapporté le Globe and Mail le 8 août 1928, ceux qui s'opposent au maintien des compétitions féminines aux Jeux Olympiques sont dirigés par un pays dont les athlètes ont gagné la compétition d'athlétisme féminin des présents Jeux Olympiques, c'est-à-dire, le Canada Les six femmes qui s'étaient pratiquées à bord du bateau les menant à Amsterdam retournaient au Canada en héroïnes; en effet, 2 000 Canadiens les attendaient impatiemment à la Union Station de Toronto.

Quatre ans après Amsterdam, les Jeux de Los Angeles de 1932 se déroulaient en pleine dépression, une crise touchant tout le monde occidental. La Bourse américaine s'était effondrée le fameux mardi noir, soit le 29 octobre 1929, et alors que les athlètes soulevaient la poussière de la piste de course, une grande sécheresse balayait les Prairies, produisant de terribles tempêtes de sable et de terre; c'est d'ailleurs pour cette raison que l'on parle des sales années 30 . À la lumière de ces circonstances, le Comité international olympique introduisit une nouvelle tradition en 1932. Afin d'aider financièrement les athlètes et leur fournir une aide pour le transport et la nourriture, le CIO créa le premier village olympique à Los Angeles, un complexe où les athlètes étaient logés et nourris et d'où on les transportait vers les diverses compétitions (pour moins de 2 $ par jour). Le village comprenait également un hôpital, une bibliothèque, un bureau de poste, un coiffeur, un cinéma et des restaurants. Les hommes demeuraient au village, mais les femmes étaient toujours hébergées à l'écart, dans un hôtel.

Mais si un événement a bien prouvé que les femmes pouvaient être des athlètes au même titre que les hommes, c'est bien le 100 mètres aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932, une saga qui se termina non pas avec un sprint de 11.9 secondes, mais 45 ans plus tard!

Née le 1er septembre 1910, Hilda Strike, native de Montréal, était une athlète polyvalente qui pratiquait le softball, le patin, la natation, le badminton, le volley-ball et le basketball. Cependant, sa force était le sprint. Ses 47,6 kilos et son mètre 63 lui valurent le surnom de Skinny , mais elle était suffisamment rapide pour être consacrée championne canadienne à Los Angeles au 100 m. Son temps de 12,2 secondes réalisé plus tôt au cours de l'année égalait le record olympique. Néanmoins, Hilda Strike n'était pas considérée parmi les favorites. La sprinteuse polonaise, Stella Walsh, était la première femme à battre le record de 12 secondes pour cette distance : plusieurs doutaient même de l'exactitude des temps marqués par cette petite Canadienne.

Lorsque le signal du départ retentit, Hilda Strike s'élança des blocs, laissant les autres compétitrices clouées sur place. Vingt foulées plus loin, son avance s'était accrue, et à 50 mètres elle était toujours en tête. C'est alors que Stella Walsh décida d'entrer en scène. À la ligne d'arrivée, les deux femmes déchirèrent le ruban avec un temps de 11,9 secondes. Les juges disposaient alors de nouvelles technologies, comme la prise de photos à la ligne d'arrivée et le chronométrage automatique, et décernèrent la médaille d'or à Stella Walsh. La petite Hilda Strike était d'autant plus visible sur le podium à trois niveaux, une autre innovation des IXe Jeux Olympiques. Sa médaille d'argent au 4 x 100-m relais (une autre quasi-médaille d'or, un autre record mondial et une autre intervention de ces nouvelles technologies) et deux autres médailles d'argent au 100 verges et au sprint à relais aux Jeux de l'Empire Britannique de 1934 à Londres confirmèrent le statut de Hilda Strike comme étant l'une des plus grandes athlètes du Canada. Toutefois, l'histoire ne se termine pas ici; elle se poursuit en 1980, l'année où Hilda Strike gravit un autre échelon du podium olympique.

Cette année-là, à 69 ans, Stella Walsh fut tuée au cours d'un vol qualifié. Suite à l'enquête du coroner, on détermina que la femme qu'Hilda Strike avait réussi à égaler en 1932 était anatomiquement un homme. Lorsque cette révélation fut rendue publique, Hilda Strike expliqua qu'à l'époque elle n'avait rien constaté; elle souligna toutefois que Stella Walsh était tranquille et ne restait pas à l'hôtel avec les autres filles. Elle arrivait au stade dans une voiture avec son entraîneur et quittait tout de suite après. Lorsqu'on lui a demandé si elle méritait l'or, ou si elle porterait sa cause devant le Comité international olympique, Hilda Strike répondit ce qui suit : Non, je ne crois pas. Lorsque je me suis retrouvée sur la piste ce jour-là, j'ai accepté les choses comme elles étaient et j'ai accepté de courir contre mes compétitrices. C'est ça qui est arrivé ce jour-là. Huit d'entre nous avons couru; je suis arrivée deuxième. On peut se demander comment Pierre de Coubertin et tous ceux qui s'opposaient à l'inclusion des femmes aux Jeux Olympiques auraient réagi à savoir que le véritable héros olympique est un homme?

Aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964, bien après les sales années 30 , les athlètes canadiennes mettront fin à une disette de seize ans sur le podium. Même si on les a appelés les jeux de l'amitié , les jeux les plus modernes aurait été un meilleur qualificatif pour les XVIIIe Olympiades. L'Afrique du Sud qui imposait l'apartheid ne reçut plus d'invitation aux événements et le Comité international olympique interdit la participation de l'Indonésie et de la Corée du Nord aux Jeux de Tokyo. Sur le plan technologique, un nouveau réseau par satellite permettait la transmission des Jeux partout dans le monde, contribuant ainsi à accroître la popularité des Olympiques. C'est dans ce contexte de nouveauté que le Canada renouera avec la victoire, en athlétisme, avec le succès du torontois William Crothers.

William Crothers ne figurait pas parmi les favoris; il participait au 800-m aux côtés de détenteurs de records mondiaux et du champion olympique Peter Snell de Nouvelle-Zélande. Lorsque William Crothers traversa la ligne d'arrivée à 1:45.6, seul Snell, par un peu plus d'une seconde, se trouvait devant le Canadien. Grâce à cette médaille d'argent, la nation retrouva le goût de la victoire. Mais William Crothers devait mettre fin à sa propre période de disette. De 1961 à 1965, Peter Snell ne fut jamais défait par le Canadien. Tout cela changera le 10 juin 1965, au Toronto International Meet qui se tenait au Stade Varsity : ce jour-là William Crothers parvint enfin à dépasser le néo-zélandais.

Si William Crothers réussit à vaincre Peter Snell lors de cette compétition, certains athlètes n'auront jamais la satisfaction de vaincre leur principal rival. Cependant, il est d'autant plus regrettable de se faire voler un podium olympique pour des motifs politiques. Diane Jones Konihowski était en Nouvelle-Zélande lorsqu'elle reçut un appel, le 23 avril 1980 (22 avril au Canada). Corey Elliot de CFRN radio à Edmonton était à l'appareil et lui demanda ce qu'elle pensait de la décision. Quelle décision? demanda-t-elle. Il lui répondit : Le Canada boycotte les Jeux Olympiques de Moscou . Cette pentathlonienne, au deuxième rang du classement mondial, devenait ainsi une autre victime de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union Soviétique, le 26 décembre 1979. Le vent glacial de la guerre froide figera tous les espoirs olympiques de cette athlète née à Vancouver. Comme elle expliqua à Corey Elliot, elle était tout à fait contre cette décision : les Olympiques ne doivent pas servir d'outils politiques mais d'outils de paix . Ses commentaires frappèrent les médias de plein fouet et Diane Jones Konihowski fut vilipendée sur la place publique pour avoir exprimé des opinions jugées trop amicales à l'endroit de l'Union soviétique de l'époque, représentée par la faucille et le marteau. Tout au long de sa carrière, elle se souviendra encore des cris de la foule : Retourne chez toi, espèce de communiste!

Toutefois, sur la piste, Diane Konihowski réussit tout de même à atteindre le succès. Née à Vancouver le 7 mars 1951 et élevée à Saskatoon, elle participa au pentathlon, comprenant le 100-m haies, le lancer du poids, le saut en hauteur, le saut en longueur, et le 800-m. Les exigences physiques pour chacun de ces sports sont parfois contradictoires. Par exemple, la force et la taille qui permettent à un athlète d'être un bon lanceur peuvent lui nuire lors d'une course.

Diane Konihowski révéla très tôt la grande diversité de ses aptitudes athlétiques, et se tailla une place au sein de l'équipe olympique en 1972 à Munich et à Montréal en 1976. Elle termina 10e et 6e respectivement, et était la favorite pour les 22e Olympiades de Moscou. Même si le vitriol des sentiments antisoviétiques altéra l'ambiance des Jeux de 1980, deux semaines après les Olympiques de Moscou, Diane Konihowski remporta la victoire aux côtés des meilleurs pentathloniens du monde (y compris tous les médaillés olympiques) au cours d'une rencontre à Detmold en Allemagne de l'Ouest. Elle était également chef de mission à Sydney en 2000. Cependant, Diane Konihowski ressent un pincement au cœur à tous les quatre ans lorsqu'on rallume la torche olympique. Cette grande pentathlonienne du 20ième siècle ne peut s'empêcher de penser Et si jamais...?

Activités

Procedures:

Leçon 1. Annoncer les Jeux

Le rôle d'une affiche consiste à informer et à promouvoir. Que l'affiche soit utilisée dans le domaine de la politique, de la culture, du sport, du tourisme ou de la publicité, la reconnaissance instantanée et la compréhension immédiate demeurent les principaux éléments justifiant le choix de la présentation graphique.

L'affiche officielle des Jeux Olympiques fait la promotion d'une édition particulière des Jeux. Habituellement choisie par le Comité organisateur, elle s'inscrit dans un concept particulier. Au fil du temps, elle devient l'image ou le symbole de cette édition des Jeux.

Les élèves doivent créer leur propre affiche olympique dans le but de convaincre le Comité de sélection de choisir la ville canadienne de leur choix. On peut trouver les affiches des Jeux précédents à l'adresse suivante :http://www.olympic.org/uk/index_uk.asp (anglais); on y propose également de nombreux autres sites associés à l'histoire des Jeux.

Leçon 2: Suivre l'événement en athlétisme

Les élèves doivent rédiger une lettre pour un journal local de la Saskatchewan décrivant ce qu'ils ont vu au Jeux Olympiques d'Amsterdam en 1928. Les élèves doivent faire référence aux événements qui se déroulaient au Canada à cette époque et commenter sur le caractère approprié ou non de la participation des femmes aux Jeux Olympiques. Ils doivent tenir compte des opinions de la population en général sur la condition d'athlète et de femme à cette époque.

Leçon 3: Un marathon sans homme?

Après avoir distribué le document 1 et en avoir discuté, les élèves doivent faire une recherche sur les principes médicaux qui prévalaient dans les années 1920 et 1930 au sujet des femmes. De quelle façon ces principes ont-ils influencé les membres du Comité olympique pour déterminer la place des femmes aux Jeux Olympiques? Enfin, les élèves devront rédiger un discours de 250 mots dans lequel ils précisent les disciplines olympiques qui devraient exclure un sexe ou un autre.

Document 1

En page 6 du Globe du 8 août 1928, dans la section des sports, on pouvait trouver le titre suivant : " On conserve six disciplines féminines aux Olympiques ". L'article se lisait comme suit :


(Traduction)


Amsterdam, 7 août - La Fédération internationale d'athlétisme amateur, après un débat très animé, a voté à 16 contre 6 pour maintenir les disciplines d'athlétisme féminin au programme olympique. Suite à un vote de 14 contre 8, les membres ont rejeté la liste complète de dix disciplines demandées par la Fédération athlétique internationale des femmes.


Ceux qui s'opposent au maintien des disciplines féminines aux Olympiques sont dirigés par un pays dont les femmes athlètes ont gagné la récente rencontre d'athlétisme féminin aux Olympiques, c'est-à-dire le Canada. Les délégués canadiens étaient appuyés par ceux de la Grande-Bretagne, de l'Irlande, de la Finlande, de la Hongrie et de l'Italie.


Le 800-m, l'événement le plus contesté de tout le programme, a été rejeté par un vote de 12 contre 9, avec une abstention. Également, le saut en longueur, le lancer du poids et le 200-m n'ont pas réussi à obtenir une majorité. Les six disciplines qui ont obtenu la faveur des délégués de la Fédération sont le 100-m, le 4 x 100-m relais, le saut en hauteur, le lancer du disque, le lancer du javelot et le 80-m haies.


En réponse à l'argument selon lequel les femmes étaient exclues des Olympiques de la Grèce ancienne, Lady Heath a répondu qu'il en était de même du triple saut, de l'escrime et du tir au pistolet.


Lady Heath aurait pu nommer les esclaves et les étrangers parmi les groupes exclus des Jeux Olympiques de la Grèce ancienne. Elle aurait pu mentionner qu'à Olympia, les jeunes femmes avaient leurs propres jeux, les Heraia, en l'honneur de la déesse Hera, femme de Zeus. Ces compétitions avaient lieu à tous les quatre ans et ne comprenaient que des courses.

Alexandrine Gibb, la directrice de l'équipe d'athlétisme féminin olympique, applaudit les " six filles du Canada " le 1er octobre 1928, après les IXe Olympiades d'Amsterdam, et relate ainsi les événements qui furent invoqués pour empêcher les femmes de courir le 800-m :


Quatre des filles qui ont traversé la ligne d'arrivée se sont jetées sur la pelouse qui entourait la piste. Deux de ces quatre femmes étaient canadiennes, Jean Thompson de Penetang et Bobbie Rosenfeld de Toronto. La femme qui a gagné l'événement, Mme Radke d'Allemagne, termina sa course et ralentit graduellement. Elle montrait moins de signes de difficulté que la moitié des hommes à la même distance. La coureuse du Japon, Mlle Hitomi, exaspérée de ne pas avoir gagné, se lança également sur la pelouse et pleura amèrement. La troisième compétitrice, Mlle Gentzel, de Suède, semblait peu préoccupée et termina sa course en retournant vers le tunnel d'entrée. Les quatrième et cinquième finalistes, nos deux Canadiennes, soit Jean Thompson et Bobbie Rosenfeld, s'écrasèrent sur la pelouse. La petite Jeannie de 17 ans, qui pour la première fois de sa vie participait à une course où elle était bousculée et dépassée, avait le cœur brisé. Bobbie Rosenfeld, qui passa de la neuvième position pour se rapprocher de Jean lorsqu'elle vit cette dernière faiblir, et qui avait encouragé la jeune fille à participer à l'événement, était assise tout près de Jean pour la consoler. Jean courait son second 800-m en deux jours après avoir passé une longue période au lit pour se remettre d'une vieille blessure au tendon.
Les faits laissent entendre que les compétitrices féminines aux Jeux Olympiques d'Amsterdam étaient plus éprouvées émotivement que physiquement. Néanmoins, le 800-m pour les femmes n'a été réintroduit qu'en 1960. Lady Heath et Alexandrine Gibb ont chacune démoli les arguments s'opposant à l'inclusion des femmes aux Jeux Olympiques, soit la pertinence historique d'une telle participation et la polémique continue quant au caractère approprié des compétitions pour les femmes.

Leçon 4. Obtenir les Jeux.

En classe, les élèves doivent élaborer une présentation pour des Jeux Olympiques à venir. Ils commenceront par déterminer le meilleur slogan qui résumera le message de leur présentation. Ensuite, divisez les élèves en groupes de 4 ou 5. Chaque groupe doit produire un élément pour la présentation de la classe tiré de la liste suivante : tous ces éléments contribueront à vendre leur ville auprès du Comité international olympique. En voici quelques exemples :

- Brochure décrivant les infrastructures d'hébergement et de transport
- Mascotte, slogan
- Passion de la population locale pour les Jeux
- Histoire de l'athlétisme dans la ville ou le pays
- Vidéo documentant les installations où certains événements auront lieu.

Leçon 5. La politique et les anneaux olympiques


Demandez aux élèves de préciser s'ils sont d'accord avec Diane Jones Konihowski lorsque cette dernière affirmait que les Jeux Olympiques ne devraient pas être une arène politique, mais un lieu de compétition pacifique. Suite à cette discussion, les élèves devront mener une recherche sur le contexte politique d'une des olympiades modernes et décider si les Jeux constituaient alors un événement politique positif ou négatif. Par exemple, le triomphe de Jesse Owen aux Jeux Olympiques de 1936, en pleine Allemagne nazie, et le moment où les médaillés afro-américains Tommie Smith et John Carlos levèrent leur poing en appui au mouvement des droits civiques aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Les boycotts de 1980 à Moscou et quatre ans plus tard à Los Angeles et les attaques terroristes dont l'équipe israélienne fit l'objet à Munich en 1972 sont également des points forts de l'histoire politique des Olympiques.

Ressources


Ressources imprimées :

Batten, Jack, ed. 1896-1996 Canada at the Olympics: the First Hundred Years. Toronto: Infact, 1996.

Buchanan, Ian and Bill Mallon. Historical Dictionary of the Olympic Movement. Lanham, Maryland: Scarecrow Press, 1995.
Explore tous les aspects des Jeux et comprend une brève description de toutes les Olympiades et une échelle chronologique. Rédigé par deux auteurs connus et spécialistes des Olympiques.

Findling, John E. and Kimberly D. Pelle, eds. Historical Dictionary of the Modern Olympic Movement. Westport, Connecticut: Greenwood Press, 1996. 
Des chapitres sur chaque édition des Jeux Olympiques d'été et d'hiver, le passé des Jeux et le Comité international olympique. Comprend également une section sur les films ayant pour thème les Olympiques (documentaires et fictions).

Guttmann, Allen. The Olympics, a History of the Modern Games. Urbana, Illinois: University of Illinois Press, 1992.
Une histoire générale du mouvement olympique et de la politique. Un tableau présente les sites des Jeux Olympiques et le nombre de participants, masculins et féminins, aux Jeux Olympiques d'été.

Schaffer, Kay and Sidonie Smith, eds. The Olympics at the Millennium: Power, Politics, and the Games. New Brunswick, New Jersey: Rutgers University Press, 2000.