À partir de la collection :
Les femmes dans l'histoire , créé par Historica Canada
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Aperçu
Les élèves consulteront des sources primaires afin de pouvoir adopter une perspective historique concernant les femmes et la guerre. Cette leçon pourra servir comme une activité de mise en situation pour un module sur la Seconde Guerre mondiale.
Pour la mise en oeuvre de cette leçon, les élèves devraient posséder des connaissances de base dans l’observation et l’interprétation d’information historique provenant de sources primaires. Ils devraient aussi avoir une compréhension de ce que signifie “adopter une perspective historique” ainsi que des autres éléments de la pensée historique.
Information pour l’enseignant : Selon Peter Seixas de l’Université de la Colombie-Britannique, les six éléments suivants sont essentiels au développement de la littératie historique:
• déterminer la pertinence historique, ou l’importance relative des événements, développements et personnages du passé
• repérer, sélectionner et interpréter des preuves historiques provenant de sources primaires afin de construire une explication ou un argument historique
• dégager la continuité et le changement au fil du temps
• analyser les multiples causes et conséquences des événements et des développements historiques
• adopter une perspective historique, ou « comprendre le passé en tant que pays étranger », afin de reconnaître le contexte social et culturel qui a façonné la vie des personnes du passé
• comprendre la dimension morale de l’interprétation historique et les répercussions des actes et des valeurs du passé.
Information pour l’enseignant : Selon Peter Seixas de l’Université de la Colombie-Britannique, les six éléments suivants sont essentiels au développement de la littératie historique:
• déterminer la pertinence historique, ou l’importance relative des événements, développements et personnages du passé
• repérer, sélectionner et interpréter des preuves historiques provenant de sources primaires afin de construire une explication ou un argument historique
• dégager la continuité et le changement au fil du temps
• analyser les multiples causes et conséquences des événements et des développements historiques
• adopter une perspective historique, ou « comprendre le passé en tant que pays étranger », afin de reconnaître le contexte social et culturel qui a façonné la vie des personnes du passé
• comprendre la dimension morale de l’interprétation historique et les répercussions des actes et des valeurs du passé.
Objectifs
Objectifs d’apprentissage :
1. engager les élèves à une activité de mise en situation sur la Seconde Guerre mondiale;
2. entamer la recherche historique à partir de sources primaires;
3. étudier l’implication de la femme canadienne à la Seconde Guerre mondiale et comprendre la perspective féminine de la guerre;
4. prendre une perspective historique en rédigeant une lettre du point de vue d’une femme impliquée à la Seconde Guerre.
1. engager les élèves à une activité de mise en situation sur la Seconde Guerre mondiale;
2. entamer la recherche historique à partir de sources primaires;
3. étudier l’implication de la femme canadienne à la Seconde Guerre mondiale et comprendre la perspective féminine de la guerre;
4. prendre une perspective historique en rédigeant une lettre du point de vue d’une femme impliquée à la Seconde Guerre.
Contexte
La femme dans les lieux de travail…
Pendant la guerre, beaucoup de femmes ont rempli une vaste gamme d'emplois que des hommes avaient occupés auparavant. Les femmes travaillaient dans les usines pour aider à l'effort de guerre dans la fabrication de munitions, de navires et d’avions ; d’autres travaillaient dans les terrains d'aviation et les fermes. Encore d’autres conduisaient des autobus, des taxis et des tramways. C'était une première canadienne : des milliers de femmes prouvaient qu'elles possédaient les compétences, la force et la capacité de s'acquitter des mêmes tâches que les hommes.
Des faits sur le travail des femmes pendant la guerre :
Sur une population totale de 11 millions, seulement quelque 600 000 femmes canadiennes occupaient des emplois permanents au début de la guerre. Ce chiffre a doublé, passant à 1 200 000 pendant la guerre.
En 1943-1944, le niveau d'emploi a atteint son maximum : 439 000 femmes étaient actives dans le secteur des services, 373 000, dans l'industrie manufacturière et 4 000, dans la construction.
Grâce à leur taille plus petite et à leur dextérité manuelle, les femmes ont excellé dans les travaux de précision des domaines de l'électronique, de l'optique et de l'assemblage d'instruments.
Leurs fils étant outre-mer, beaucoup de fermières on dû prendre un emploi supplémentaire. Une Albertaine, mère de neuf fils qui étaient tous soit dans l'armée ou employés au loin dans des usines, conduisait le tracteur, labourait les champs, engrangeait le foin et transportait le grain aux silos, tout en s'occupant du jardin, des poules, des porcs et des dindons... et en préparant des centaines de bocaux de conserves de fruits et de légumes.
Les femmes qui travaillaient avec des bûcherons pendant la guerre étaient appelées « lumberjills » (bûcheronnes).
Pendant la guerre, Elsie Gregory McGill, la première femme au monde à obtenir un diplôme en génie aéronautique, était au service de la Fairchild Aircraft Limited. En 1940, les conceptions et les méthodes de production de son équipe ont permis à cette entreprise de produire plus de 100 avions Hurricane par mois.
Et aussi au foyer…
Durant la guerre, les femmes canadiennes contribuaient aussi à l'effort de guerre par leurs oeuvres de bienfaisance. Elles tricotaient des bas, des foulards et des mitaines, préparaient des colis pour les Canadiens outre-mer, recueillaient des matériaux dans le cadre de campagnes de récupération et aidaient les personnes déplacées en leur fournissant des vêtements et en établissant des centres de réfugiés. Elle ont dû trouver des moyens au domicile de faire face aux pénuries qui sévissaient pendant la guerre. Elles fabriquaient leurs propres vêtements (allant jusqu'à utiliser un vieux parachute pour faire une robe de mariée) et plantaient des jardins de la Victoire pour assurer l'approvisionnement de leurs familles et de leurs collectivités. Bref, en assumant leur rôle traditionnel de femmes au foyer, elles économisaient et se contentaient de peu.
Des faits sur les économies au domicile
Beaucoup de produits de base étaient rationnés ou limités. La ration alimentaire hebdomadaire était : 1 1/3 once de thé, 5 1/3 onces de café, 1/2 livre de sucre et 1/2 livre de beurre. La viande, le whisky et l'essence étaient aussi rationnés.
Il était difficile de se procurer toutes sortes d'articles ménagers à cause de l'importance de l'aluminium pour l'industrie aéronautique. Les femmes au foyer devaient utiliser de vieux ustensiles et, souvent, donnaient des casseroles en aluminium lors des campagnes de récupération de ferraille.
Beaucoup de femmes ont adhéré à des clubs de secours qui s'étaient constitués dans le but de remonter le moral des soldats qui étaient à l'étranger. On y remplissait de petits sacs de toile avec des articles tels que du chocolat, des nécessaires de couture et des lames de rasoir.
Afin d'économiser le tissu et les boutons pour les uniformes, le gouvernement avait interdit beaucoup de garnitures dans les vêtements fabriqués, par exemple : pas plus de 9 boutons sur une robe, pas d'ourlet de plus de 2 pouces, pas de revers de pantalons, pas de vestons croisés ni de poches à rabat. Comme les forces armées utilisaient d'énormes quantités de soie et de nylon, les femmes ne pouvaient pas se procurer les bas de soie à couture qui étaient alors à la mode. Elles s'en tiraient en se traçant une ligne verticale sur l'arrière de la jambe.
Et à la guerre…
Beaucoup de Canadiennes voulaient participer activement à la guerre. Elles firent pression sur le gouvernement afin qu'il constitue des organismes militaires pour les femmes. En 1941-1942, l'armée changea pour toujours en créant son propre service féminin. Pour la première fois de l'histoire, les femmes pouvaient maintenant porter l'uniforme au Canada. Plus de 50 000 femmes ont servi dans les forces armées durant la Seconde Guerre mondiale.
Des faits sur les femmes dans l’armée canadienne :
Le Service féminin de l'armée canadienne comptait 21 600 femmes ; la Division féminine du Corps d'aviation royal canadien comptait 17 400 femmesf ; le Service féminin de la Marine royale du Canada comprenait 7 100 femmes.
Les femmes en uniforme assumaient des fonctions diverses, telles que mécaniciennes, arrimeuses de parachutes, radiotélégraphistes, commis et photographes.
En tout, 4 480 infirmières militaires ont pris part à la guerre, 3 656 dans le Service féminin de l'armée canadienne, 481 dans la Division féminine du Corps d'aviation royal canadien et 343 dans le Service féminin de la Marine royale du Canada. Nombre de ces femmes se sont retrouvées à portée des tirs ennemis et certaines y ont laissé leur vie.
L'infirmière militaire Margaret Brooke a été reçue membre de l'Ordre de l'Empire britannique en reconnaissance de ses efforts héroïques pour sauver sa collègue, l'infirmière militaire Agnes Wilkie, après que le traversier S.S. Caribou qui les amenaient à Terre-Neuve a été torpillé dans le détroit de Cabot en 1942.
Activités
Allocation des temps : 2 à 4 leçons
Procédures :
1. En petits groupes, les élèves examinent des affiches de propagande de guerre et interprètent leur message et leur sens.
2. En consultant les sites Web recommandés, chaque élève repère une lettre ou un récit d’une femme canadienne qui a vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. Les élèves se regroupent par la suite en petits groupes pour échanger les informations recueillies sur les expériences des femmes canadiennes pendant la Seconde Guerre.
3. Chaque élève choisit le rôle d’une femme impliquée à un aspect de la Seconde Guerre mondiale pour écrite une lettre vraisemblable à une personne qu’elle connaît au sujet de ses expériences pendant la guerre. Exemples de rôles : infirmière de guerre, femme au foyer, mère ou épouse d’un soldat, travailleuse dans une usine de munitions, fermière, bénévole communautaire, etc.).
Ressources
Images et récits de femmes pendant la Seconde Guerre mondiale
Exemples d’affiches de propagande de guerre destinées aux femmes canadiennes (plusieurs sont disponibles en ligne sur les sites Web suivants)
Pendant la guerre, beaucoup de femmes ont rempli une vaste gamme d'emplois que des hommes avaient occupés auparavant. Les femmes travaillaient dans les usines pour aider à l'effort de guerre dans la fabrication de munitions, de navires et d’avions ; d’autres travaillaient dans les terrains d'aviation et les fermes. Encore d’autres conduisaient des autobus, des taxis et des tramways. C'était une première canadienne : des milliers de femmes prouvaient qu'elles possédaient les compétences, la force et la capacité de s'acquitter des mêmes tâches que les hommes.
Des faits sur le travail des femmes pendant la guerre :
Sur une population totale de 11 millions, seulement quelque 600 000 femmes canadiennes occupaient des emplois permanents au début de la guerre. Ce chiffre a doublé, passant à 1 200 000 pendant la guerre.
En 1943-1944, le niveau d'emploi a atteint son maximum : 439 000 femmes étaient actives dans le secteur des services, 373 000, dans l'industrie manufacturière et 4 000, dans la construction.
Grâce à leur taille plus petite et à leur dextérité manuelle, les femmes ont excellé dans les travaux de précision des domaines de l'électronique, de l'optique et de l'assemblage d'instruments.
Leurs fils étant outre-mer, beaucoup de fermières on dû prendre un emploi supplémentaire. Une Albertaine, mère de neuf fils qui étaient tous soit dans l'armée ou employés au loin dans des usines, conduisait le tracteur, labourait les champs, engrangeait le foin et transportait le grain aux silos, tout en s'occupant du jardin, des poules, des porcs et des dindons... et en préparant des centaines de bocaux de conserves de fruits et de légumes.
Les femmes qui travaillaient avec des bûcherons pendant la guerre étaient appelées « lumberjills » (bûcheronnes).
Pendant la guerre, Elsie Gregory McGill, la première femme au monde à obtenir un diplôme en génie aéronautique, était au service de la Fairchild Aircraft Limited. En 1940, les conceptions et les méthodes de production de son équipe ont permis à cette entreprise de produire plus de 100 avions Hurricane par mois.
Et aussi au foyer…
Durant la guerre, les femmes canadiennes contribuaient aussi à l'effort de guerre par leurs oeuvres de bienfaisance. Elles tricotaient des bas, des foulards et des mitaines, préparaient des colis pour les Canadiens outre-mer, recueillaient des matériaux dans le cadre de campagnes de récupération et aidaient les personnes déplacées en leur fournissant des vêtements et en établissant des centres de réfugiés. Elle ont dû trouver des moyens au domicile de faire face aux pénuries qui sévissaient pendant la guerre. Elles fabriquaient leurs propres vêtements (allant jusqu'à utiliser un vieux parachute pour faire une robe de mariée) et plantaient des jardins de la Victoire pour assurer l'approvisionnement de leurs familles et de leurs collectivités. Bref, en assumant leur rôle traditionnel de femmes au foyer, elles économisaient et se contentaient de peu.
Des faits sur les économies au domicile
Beaucoup de produits de base étaient rationnés ou limités. La ration alimentaire hebdomadaire était : 1 1/3 once de thé, 5 1/3 onces de café, 1/2 livre de sucre et 1/2 livre de beurre. La viande, le whisky et l'essence étaient aussi rationnés.
Il était difficile de se procurer toutes sortes d'articles ménagers à cause de l'importance de l'aluminium pour l'industrie aéronautique. Les femmes au foyer devaient utiliser de vieux ustensiles et, souvent, donnaient des casseroles en aluminium lors des campagnes de récupération de ferraille.
Beaucoup de femmes ont adhéré à des clubs de secours qui s'étaient constitués dans le but de remonter le moral des soldats qui étaient à l'étranger. On y remplissait de petits sacs de toile avec des articles tels que du chocolat, des nécessaires de couture et des lames de rasoir.
Afin d'économiser le tissu et les boutons pour les uniformes, le gouvernement avait interdit beaucoup de garnitures dans les vêtements fabriqués, par exemple : pas plus de 9 boutons sur une robe, pas d'ourlet de plus de 2 pouces, pas de revers de pantalons, pas de vestons croisés ni de poches à rabat. Comme les forces armées utilisaient d'énormes quantités de soie et de nylon, les femmes ne pouvaient pas se procurer les bas de soie à couture qui étaient alors à la mode. Elles s'en tiraient en se traçant une ligne verticale sur l'arrière de la jambe.
Et à la guerre…
Beaucoup de Canadiennes voulaient participer activement à la guerre. Elles firent pression sur le gouvernement afin qu'il constitue des organismes militaires pour les femmes. En 1941-1942, l'armée changea pour toujours en créant son propre service féminin. Pour la première fois de l'histoire, les femmes pouvaient maintenant porter l'uniforme au Canada. Plus de 50 000 femmes ont servi dans les forces armées durant la Seconde Guerre mondiale.
Des faits sur les femmes dans l’armée canadienne :
Le Service féminin de l'armée canadienne comptait 21 600 femmes ; la Division féminine du Corps d'aviation royal canadien comptait 17 400 femmesf ; le Service féminin de la Marine royale du Canada comprenait 7 100 femmes.
Les femmes en uniforme assumaient des fonctions diverses, telles que mécaniciennes, arrimeuses de parachutes, radiotélégraphistes, commis et photographes.
En tout, 4 480 infirmières militaires ont pris part à la guerre, 3 656 dans le Service féminin de l'armée canadienne, 481 dans la Division féminine du Corps d'aviation royal canadien et 343 dans le Service féminin de la Marine royale du Canada. Nombre de ces femmes se sont retrouvées à portée des tirs ennemis et certaines y ont laissé leur vie.
L'infirmière militaire Margaret Brooke a été reçue membre de l'Ordre de l'Empire britannique en reconnaissance de ses efforts héroïques pour sauver sa collègue, l'infirmière militaire Agnes Wilkie, après que le traversier S.S. Caribou qui les amenaient à Terre-Neuve a été torpillé dans le détroit de Cabot en 1942.
Activités
Allocation des temps : 2 à 4 leçons
Procédures :
1. En petits groupes, les élèves examinent des affiches de propagande de guerre et interprètent leur message et leur sens.
2. En consultant les sites Web recommandés, chaque élève repère une lettre ou un récit d’une femme canadienne qui a vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. Les élèves se regroupent par la suite en petits groupes pour échanger les informations recueillies sur les expériences des femmes canadiennes pendant la Seconde Guerre.
3. Chaque élève choisit le rôle d’une femme impliquée à un aspect de la Seconde Guerre mondiale pour écrite une lettre vraisemblable à une personne qu’elle connaît au sujet de ses expériences pendant la guerre. Exemples de rôles : infirmière de guerre, femme au foyer, mère ou épouse d’un soldat, travailleuse dans une usine de munitions, fermière, bénévole communautaire, etc.).
Ressources
Images et récits de femmes pendant la Seconde Guerre mondiale
Exemples d’affiches de propagande de guerre destinées aux femmes canadiennes (plusieurs sont disponibles en ligne sur les sites Web suivants)
Archives de Radio-Canada :
Des femmes sur tous les fronts
Affiches de guerre, lancer une recherche sur http://images.google.ca sous les mots clés « femme canadiennes seconde guerre »
Anciens Combattants Canada :
Les épouses de guerre canadiennes
(Voir Galerie de photos et partager leurs histoires)
Musée des civilisations :
Le service féminin de l’Armée canadienne, 1941-1946
Exemples de correspondance de guerre (inclus sur les sites Web) ou un livre tel que le suivant :
Lettres des tranchées, Société historique de Saint-Boniface, lettres choisies et présentées par Claude de Moissac, Les Éditions du Blé, Saint-Boniface, Manitoba, 2007.
(Il s’agit d’une collection de lettres personnelles de trois frères, immigrants français au Manitoba, qui écrivaient leur mère à Saint-Léon, Manitoba au cours de leur service militaire pour la France pendant la Première Guerre mondiale.)
Feuille de travail : Les femmes canadiennes et la Seconde Guerre mondiale